Conscient que les électeurs de droite ne veulent pas de nouvelles divisions après déjà deux défaites consécutives à la présidentielle, Laurent Wauquiez fait aussi un calcul. Il pense redevenir incontournable, que Valérie Pécresse l’emporte ou pas.
Dans la première hypothèse, il peut être récompensé pour son soutien et la nouvelle présidente aura tout intérêt à le ménager. Dans la seconde, « il y aura une recomposition et contrairement à 2017 où l’on cherchait à préserver ce qui existait, il faudra tout pulvériser et tout reconstruire, et il ramassera la mise », veut croire un ténor des Républicains, selon lequel « il joue placé quel que soit le gagnant » de 2022.
Dans tous les cas, cela suppose qu’il se soit montré exemplaire. « Il ne fera pas de faute de carre. Personne ne doit pouvoir dire qu’il n’a pas joué le jeu et qu’il a joué la défaite », résume un élu qui le soutient, insistant : « Il ne sera pas comptable d’une éventuelle défaite. » Tout au long de la primaire, Laurent Wauquiez est resté très prudent, se contentant de saluer le « grand monsieur » qu’est Michel Barnier , Savoie oblige.
« Il ne soutiendra personne mais souhaitera la défaite de tout le monde », glissait un élu qui le connaît bien. « Il reconstruit une image. Moi qui ai observé les évolutions d’un personnage comme Jacques Chirac, je vois qu’une évolution importante est engagée », note un ancien ministre qui a quitté LR.
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