Nicolas Bays, ex-conseiller et compagnon de la ministre de l’Industrie d’Agnès Pannier-Runacher, a été nommé chef de cabinet du ministre de l’Éducation nationale ce jeudi 30 décembre. La HATVP et le Conseil d’État avaient retoqué sa tentative de pantouflage dans le groupe Soitec.
(…) L’ancien député socialiste du Pas-de-Calais et ex-époux de la députée LREM Aurore Bergé (alors membre de l’UMP) avait dû démissionner de son poste de chef de cabinet de la ministre de l’Industrie lorsque cette dernière avait, en avril dernier, donné son adresse lors du dépôt de sa candidature aux élections régionales dans les Hauts-de-France. Depuis décembre 2020, ce concubinage est en effet incompatible avec la loi, qui interdit à un ministre d’employer son conjoint.
« RISQUE DÉONTOLOGIQUE IMPORTANT »
Mais les malheurs de Nicolas Bays ne s’étaient pas arrêtés là. Alors qu’il ambitionnait de se faire embaucher par le leader mondial des semi-conducteurs, le Grenoblois Soitec, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique avait recalé sa demande. Une décision contestée par l’intéressé devant le Conseil d’État… sans succès, comme le révélait récemment Marianne.
L’avis de la plus haute autorité administrative pointait en effet « qu’un tel projet comportait des risques de mise en cause du fonctionnement normal, de l’indépendance et de la neutralité des anciens services de l’intéressé, dès lors que l’activité envisagée pourrait amener celui-ci à entreprendre des démarches auprès du ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance et des membres de son cabinet ».