Un étudiant suédois a récemment décidé de suivre un cours sur la théorie critique de la race pour plaisanter, et a ensuite poussé plus loin l’amusement en rédigeant un papier bidon.
Arvid Haag s’est inscrit au cours “Perspectives critiques de la blancheur sur la culture nordique” à l’université de Stockholm parce que, précise-t-il, “les règles locales de subvention liées à la pandéme lui avaient procuré, ainsi qu’à d’autres étudiants, une manne financière inattendue”.
Haag pensait “tirer quelque chose d’amusant” de ce cours “inoffensif” et “absurde”, mais il s’est vite rendu compte que beaucoup de ses camarades prenaient au sérieux l'”idéologie d’origine américaine”.
Arvid a attendu son heure, offrant occasionnellement quelques commentaires “critiques” ici et là, mais il a gardé le meilleur pour la fin : un essai intitulé “Boissons noires et blanches”, décrit comme “un compte rendu de ce qui s’est passé depuis le début du 20e siècle dans la lutte entre le café et le lait.”
Selon Fria Tider, Haag raconte “comment le marketing du café a été caractérisé par la mise en valeur des “éléments noirs et exotiques” de la boisson. En ce qui concerne le lait, c’est plutôt ‘le local et le blanc’ qui a été mis en avant.”
La question que l’on peut se poser est de savoir si c’est vraiment une réconciliation entre le lait et le café qui a été mise en place ou si l’ajout de lait au café est une façon d’enlever au café ses propriétés uniques et d’imposer à la place des propriétés blanches à la boisson noire.
Le lait dans le café peut, si on le regarde avec des yeux critiques, être vu comme une forme de colonisation de la boisson. Le café chaud et fort se refroidit et son goût est adouci par le lait, qui contrôle et domestique ainsi le café.
Haag a admis qu’il n’avait pas lu “la plupart des livres ou des articles de blog qu’il a cités”, et qu’il ne savait même pas ce que signifiait “perspectives critiques de la blanchité”. Néanmoins, l’instructeur lui a donné un “B” pour son devoir, notant qu’il s’agissait d’un “sujet passionnant” avec une “pensée créative”. Il a même suggéré à Haag de développer ses idées dans un essai plus long.
La seule critique de l’instructeur était que le devoir “ne comportait pas de références exactes pour les sources des photos”.
“La blague a dû lui passer au-dessus de la tête”, a déclaré Arvid Haag.