Trois jours après la violente expulsion du campement dit du “Old Lidl”, à Calais, un nouvel épisode de violences à eu lieu, dimanche. Des exilés ont été évacués, en début d’après-midi, du terrain qu’ils occupaient. Selon le procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer, l’opération devait permettre de réaliser l’évacuation qui n’avait pas pu l’être jeudi et “si possible procéder à des interpellations” en lien avec cet épisode.
[…]Des militants associatifs présents sur place ont, eux, rapporté une expulsion “vraiment violente”, avec un très grand nombre de policiers et gendarmes, des gaz lacrymogènes utilisés “pour rien” et des migrants “coursés pour qu’ils ne puissent pas prendre leurs affaires”.
“Il y a eu une annonce au mégaphone (de l’expulsion, ndlr) par le commissaire de Calais, en français, et deux minutes après le cordon de CRS s’est formé, personne n’a eu le temps de récupérer quoi que ce soit, toutes les tentes sauf une ou ou deux ont été saisies !” a affirmé Emma, membre du réseau inter-associatif Human Rights Observers (HRO), à l’AFP, estimant qu’il s’agissait de “représailles pour ce qu’il s’est passé jeudi”. […]
“L’opération s’est bien déroulée, il n’y a pas eu de violence particulière”, a résumé pour sa part le secrétaire général de la préfecture du Pas-de-Calais, Alain Castanier, dénonçant une “désinformation permanente” des associations d’aide aux migrants. [..]