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Si Emmanuel Macron n’est toujours pas candidat, son entourage ne fait pas de mystère : la macronie va tenter le doublé. Et pour l’heure, le président de la République est absolument intouchable dans les sondages, où il est systématiquement donné en tête autour de 23 % et presque toujours gagnant au second tour. Du côté de la Maison commune, créée fin 2021 pour accueillir toutes les sensibilités de la majorité, on est donc décidé à tuer le match, au moins symboliquement.

Pour ce faire, rapporte RTL, les proches d’Emmanuel Macron se sont donné un objectif ambitieux : réunir 4 000 parrainages, afin de submerger la concurrence et d’imposer le chef de l’État comme le candidat des territoires et des élus locaux. Symboliquement, l’ambition est également de dépasser l’actuel record, détenu par François Fillon : en 2017, l’ancien Premier ministre avait recueilli plus de 3 600 signatures.

Si une telle information en dit long sur la détermination et les certitudes de la majorité présidentielle, elle risque également d’agacer les candidats qui bataillent durement pour atteindre les 500 autographes, obligatoires pour se présenter à l’élection présidentielle. Durant la précampagne, plusieurs candidats de tous bords ont fait part de leurs difficultés, notamment dues à une réforme mise en place par François Hollande en 2017, avant son départ de l’Élysée.

Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Éric Zemmour sont les principales victimes de cette réforme, qui a rendu public le soutien d’un élu. Une publicité qui nuit gravement aux candidats les plus controversés, que de nombreux élus locaux peuvent hésiter à soutenir par crainte de représailles. D’autant que, la plupart du temps, les candidats en question ne bénéficient pas d’un nombre suffisant d’élus encartés, et sont donc obligés d’aller séduire en dehors de leurs bases. Un problème qui, de toute évidence, ne semble pas beaucoup inquiéter la macronie.

Le Point

En 2017, seuls 34% des élus habilités à le faire ont donné leur signature à un candidat, soit deux points de moins que lors de l’élection présidentielle de 2012. Près de 75% de ces signatures proviennent d’élus communaux et intercommunaux.

cnews

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