Après avoir été détenu plusieurs heures dans une pièce par deux policiers, à l’aéroport de Melbourne, le nonuple vainqueur de l’Open d’Australie a été placé dans un modeste hôtel, proche de l’aéroport. Le numéro un mondial de tennis, qui ne sera pas expulsé d’Australie avant une nouvelle audience lundi, va donc devoir patienter dans sa chambre, en attendant de connaître son sort.
Le Park hôtel n’est pas un palace. Loin des standards de Djokovic, habitué au confort en temps normal sur le circuit. D’après Reuters, cet hôtel bas de gamme abriterait des réfugiés illégaux, sans visas valables depuis plus de deux ans. Et plusieurs personnes isolées dans cet hôtel se seraient plaintes que leur nourriture contenait des vers et des moisissures !
« C’est un cauchemar pour le sport. Jamais aucun athlète, pas seulement joueur de tennis mais un des plus grands champions au monde, n’a été traité de cette façon, torturé en quelque sorte. C’est un scandale énorme, qui n’a rien à voir avec le tennis ou le sport, c’est juste politique. Le gouvernement fédéral australien a décidé de montrer son pouvoir et de faire un exemple. Novak a reçu une exemption pour aller là-bas, tout était clair, et qu’elle ne soit plus valide maintenant, c’est une blague. (…) Tout ce que je sais c’est qu’il est dans des conditions de merde dans un hôtel avec des réfugiés ou des migrants. Ce n’est pas vraiment comme ça qu’on devrait traiter un champion de sa trempe, neuf fois vainqueur de l’Open d’Australie », Viktor Troicki, capitaine de Coupe Davis serbe.
Les migrants détenus dans cet hôtel avaient tenté de l’incendier il y a quelques jours en allumant plusieurs foyers.