La commission Bronner sur la désinformation et le complotisme a remis son rapport ce mardi 11 janvier au président Emmanuel Macron. Présidée par le sociologue Gérald Bronner, la commission composée de 14 universitaires ou personnalités compétentes était chargée de faire le point sur l’impact de l’explosion d’informations permise par le numérique, et sur les éventuelles mesures à prendre pour éviter que celle-ci ne favorise désinformation, complotisme et, in fine, l’affaiblissement de la démocratie.
Parmi ses 30 recommandations, voici les cinq principales propositions:
Pour lutter contre le “biais de popularité”, qui conduit les algorithmes à privilégier les contenus fournis par les comptes les plus suivis, il faut “permettre aux utilisateurs de mieux se représenter l’état du réseau et la prévalence réelle des opinions en désactivant par défaut les métriques de popularité et l’éditorialisation algorithmique”.
Le rapport suggère également d’“encourager” une surveillance accrue des plus gros influenceurs par les plateformes “afin de les responsabiliser”.
Il faut veiller par ailleurs à ce que “sur certains sujets fermement établis, le classement algorithmique n’induise pas en erreur le public sur l’état réel des connaissances” et que la visibilité donnée aux contenus reflète le “consensus” scientifique existant.
Le rapport suggère de promouvoir “l’investissement publicitaire responsable”, pour éviter que la publicité en ligne ne vienne financer les sites de désinformation ou complotistes. Des acteurs comme NewsGuard, Global Disinformation Index ou Storyzy ont justement mis au point des listes répertoriant les sites à éviter.
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