13/01/2022
Des femmes de culture arabo-musulmane vivant en Amérique du Nord font entendre leur voix à travers une campagne lancée sur les réseaux sociaux. Elles dénoncent la censure qui pèse sur la critique du port du voile en Occident. Une censure largement pratiquée par des milieux qui se revendiquent « libéraux ».
Fin novembre 2021, le médecin Sherif Emil publie une lettre dans le Journal de l’Association médicale canadienne. Il y dénonce le choix d’utiliser, en couverture de la revue, la photo d’une enfant portant le hijab. Pour le Canadien, « le respect ne doit pas altérer le fait que le hijab, le niqab et la burqa sont aussi des instruments d’oppression pour des millions de filles et de femmes dans le monde qui n’ont pas la possibilité de faire un choix ». Devant la levée de boucliers des associations islamiques du pays, qui s’indignent de « l’islamophobie » de cette prise de position, la revue médicale décide rapidement de retirer la publication de son site Internet et présente des excuses.
C’est cette décision, « incompréhensible » et « choquante », qui a poussé deux militantes, Masih Alinejad et Yasmine Mohammed, l’une états-unienne et l’autre canadienne et toutes deux de culture arabo-musulmane, à partager leur histoire et leur rapport au voile. Un hashtag : « #LetUsTalk » ( soit « Laissez-nous parler ») sur les réseaux sociaux. Et un objectif : appeler les femmes arabo-musulmanes à faire part de leur vécu et rappeler que le voilement demeure un outil d’oppression.
Merci à Maggy
08/01/2022
Voilà le cri du cœur de plusieurs femmes occidentales de culture musulmane, faisant suite aux accusations d’islamophobie et au retrait de la lettre du chirurgien pédiatrique Dr Sherif Emil publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, laquelle dénonçait l’utilisation d’une petite fille d’à peine 5 ou 6 ans portant le hijab pour illustrer son numéro du 8 novembre 2021.
Selon lui, l’utilisation de cette photo était malavisée et perpétuait une pratique souvent traumatisante et nuisible. Il faisait valoir que «le respect ne doit pas altérer le fait que le hijab, le niqab et la burka sont aussi des instruments d’oppression pour des millions de filles et de femmes dans le monde qui n’ont pas la possibilité de faire un choix».
À la suite de la publication de cette histoire par CBC News le 23 décembre dernier, puis par TVA Nouvelles, la Canadienne Yasmine Mohammed (auteure de Unveiled: How Western Liberals Empower Radical Islam) et la journaliste et militante politique américaine d’origine iranienne Masih Alinejab ont lancé la campagne #LetUsTalk (#LaissezNousParler) sur les médias sociaux. Elles y dénoncent qu’elles se font accuser en Occident de provoquer de l’islamophobie lorsqu’elles racontent leur histoire. Elles affirment, en tant que femmes du Moyen-Orient, craindre l’idéologie islamique et demandent d’être entendues.
Cette campagne, qui a incité les femmes originaires du Moyen-Orient à partager des photos d’enfance en hijab forcé et à s’exprimer sur l’idéologie islamique, est devenue virale partout en Occident.
Cette campagne arrive à point nommé, car le premier ministre Justin Trudeau vient de demander à trois de ses ministres de s’attaquer au discours haineux. […]