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Analyse du texte à partir de 2’50

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Les postures radicales, ou plus exactement des discours prétendument radicaux, ne remplacent pas les engagements concrets en lien direct avec les classes populaires qu’ils soient associatifs, syndicaux, politiques, ancrés dans les quartiers, les villes et les campagnes. Cela se complète avec une incapacité d’écoute et d’empathie qui contrarie notre implication sociale ; au contraire, l’utilisation d’un langage élitiste ne peut que renforcer la domination sur celles et ceux qui ne le maîtrisent pas.

L’UCL nie, de fait, que tous les prolétaires ont matériellement intérêt à combattre ensemble le sexisme et le racisme, et que c’est sur cette base que nous pouvons construire des luttes sociales articulant les luttes contre toutes les formes de discrimination et pour leurs revendications communes.

Quant à la critique de toutes les religions, incarnée depuis toujours par le mouvement libertaire, elle est devenue tabou et donne même lieu à des accusations de racisme lorsqu’elle est proposée, alors que le Manifeste de l’UCL rappelle son engagement à défendre « un projet de société libéré de l’aliénation religieuse ». Même si la liberté de croire ou non doit être défendue, les libertaires se sont toujours dressé.es contre toutes les formes d’oppression religieuse, notamment chrétiennes, juives et musulmanes.

Concernant « l’islamophobie », dont nous nous ne sommes pas dupes, cela ne doit toutefois pas conduire à exclure toute réflexion critique quand l’islam politique est au pouvoir dans certains pays ou qu’il menace les droits et les libertés dans le monde ou ici.

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Cette organisation a accepté le principe d’une communication interne violente où le débat n’est plus nourri par des points de vue politiques mais s’exprime par anathèmes à partir d’une essentialisation des militant.es. Ainsi, ce n’est plus tant ce qui est argumenté que la personne qui parle, définie par la couleur de sa peau, son âge, son genre, etc. Or les personnes doivent être reconnues dans leurs propos et leurs actes, et non par la liste des dominations vécues. Quant aux vécus et aux ressentis, s’ils ont une place, ils ne justifient pas l’imposition d’une ligne politique.

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A l’inverse, dans l’UCL s’expriment dorénavant surtout celles et ceux qui sont maîtres du temps et adeptes des faux procès, les autres n’ayant comme choix que de subir l’opprobre public, de s’autocensurer ou de se taire.

Des accusations sans fondement de racisme ou d’antisémitisme, de sexisme, de complicité de la culture du viol, de transphobie, de validisme, de putophobie, etc. sont proférées sans arguments, ni clefs de compréhension. Il est pourtant évident que si celles-ci étaient fondées, des procédures d’exclusion auraient été mises en œuvre.

Ces propos accusateurs, qui ont pu s’exprimer au dernier congrès, sont sans doute minoritaires ; ils camouflent en réalité des divergences politiques. Et la majorité laisse dire.

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Les positions politiques sont caricaturées et stigmatisées, la complexité du réel déniée. Et la pratique, certes longue et difficile, de l’élaboration collective et de la confrontation politique n’est plus une réalité. La richesse de la réflexion et la recherche de sens sont passées à la trappe !

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Seul l’antipatriarcat « post-moderniste » semble avoir le vent en poupe et constitue de fait un bureau politique qui ne dit pas son nom, minorant ainsi la parole des militantes qui portent une approche et une méthodologie autres. Le genre est en effet devenu le prisme de tout échange. Les camarades hommes hétérosexuels sont, notamment, soumis à une critique permanente du simple fait de ce qu’ils sont, quel que soit leur engagement concret dans la lutte pour l’égalité des droits, y compris dans leur vie quotidienne.

La réflexion de l’UCL est donc devenue médiocre et réductrice, éloignée de la complexité des classes populaires, son action bien peu mise en œuvre, le travail avec d’autres organisations le plus souvent fustigé, et le débat interne empêché et perverti.

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