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La mairie de Paris présentera mardi son “Manifeste pour la beauté” de la capitale, alors que certains crient au “saccage”. Des “mesures fortes” seront dévoilées pour entretenir le mobilier urbain, désencombrer les trottoirs, végétaliser… Le premier adjoint d’Anne Hidalgo, Emmanuel Grégoire, cherche le bon équilibre, “l’harmonie, dit-il, entre la fidélité patrimoniale et la transition écologique“.

Démêler le laid du beau, et le vrai du faux, dans la “plus belle ville du monde” suspectée de perdre ce statut : telle est l’ambition d’Emmanuel Grégoire, le premier adjoint d’Anne Hidalgo chargé de l’urbanisme et de l’architecture. Alors que la fronde du mouvement #SaccageParis ne faiblit pas sur les réseaux sociaux, l’élu socialiste présentera mardi la “nouvelle doctrine” de la mairie pour l’aménagement de l’espace public, baptisée “­Manifeste pour la beauté de Paris” ; une somme déclinée en quatre volumes d’ici au printemps. Il dévoilera aussi une “nouvelle méthodologie”, et des mesures visant à “valoriser le mobilier urbain” et à mieux gérer l’entretien des rues, des places, des espaces verts.

“Paris est une ville que l’on reconnaît au premier coup d’œil, écrit Emmanuel Grégoire dans une tribune publiée aujourd’hui sur Le JDD. Peu importe le quartier, des objets, des indices frappent notre mémoire et nous rappellent que nous sommes bien à Paris. Les pavés, la grille d’un arbre, un candélabre, l’ornement d’un balcon, le fleuve et ses quais, la plaque de rue, l’enseigne d’une boulangerie, la terrasse d’un café…”

Mais ces éléments d’identité visuelle n’ont pas vocation à figer la capitale dans le formol. “L’attachement affectif au patrimoine ne doit pas se traduire par une créativité frileuse, poursuit-il. Paris doit aujourd’hui se transformer afin de faire face à l’urgence climatique.” Comprendre : son paysage urbain très minéral, hérité de ­Haussmann, et la place démesurée laissée à la voiture polluante, héritée de ­Pompidou, doivent être revus et corrigés, malgré l’opposition des défenseurs du vieux Paris et des associations d’automobilistes. “Procrastiner serait une faute politique majeure“, insiste-t‑il.  […]

De son côté, Didier Rykner, fondateur et directeur de la rédaction du magazine en ligne La Tribune de l’Art, très actif sous #SaccageParis, fait preuve d’une virulence débridée à l’encontre d’Anne Hidalgo et de son équipe. “Ces gens n’aiment pas Paris, accuse-t‑il. Ils sont idéologues, incultes, incompétents, d’une ­prétention invraisemblable : la plus belle ville du monde n’a pas besoin d’être ‘réinventée‘!” […]

Le JDD

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