Le meurtrier de Violet Price a refusé de comparaître une nouvelle fois devant la cour d’assises pour répondre de viols conjugaux, antérieurs aux crimes pour lesquels il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité
« Avec les dispositions actuelles, auriez-vous une réaction plus rapide après la révélation des sévices sexuels ? » La question d’Hélène Gerhards, présidente de la cour d’assises de Lot-et-Garonne, au gendarme chargé du dossier, brûle toutes les lèvres à l’ouverture du procès de Mahaboubi Madi, accusé du viol de sa compagne.
Un dossier délicat en raison du passé pénal de l’accusé et de la concomitance avec un crime atroce commis deux jours après que sa compagne a décidé de le quitter : le meurtre et le viol de Violet Price à Moustier. Mahaboubi Madi avait prétexté chercher la mère de ses enfants pour s’introduire chez la belle-mère de sa sœur le 11 avril 2015 et tuer l’octogénaire avant de découper et de dissimuler son corps dans la forêt. Un an et demi plus tard, il était condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
De réponses sur les viols conjugaux, antérieurs, il ne faudra pas en attendre de l’accusé. Ce lundi 17 janvier, Mahaboubi Madi a refusé de « participer à l’audience ». Le Mahorais, aujourd’hui âgé de 38 ans, ne s’était pas davantage prêté aux expertises psychiatriques, indiquant qu’il « avait déjà pris perpète ».
(…) À la faveur d’un rendez-vous médical pour son nourrisson à l’hôpital de Marmande, la compagne de Mahaboubi Madi avait finalement pris le train pour se réfugier chez sa mère en région parisienne. La jeune femme avait décrit les gifles, coups et humiliations subies de la part de son compagnon jusqu’à ce qu’elle consente à des relations sexuelles d’une extrême violence. Des sévices infligés durant des heures, inspirés d’une consommation excessive de toutes sortes de pornographies, par un homme fréquemment alcoolisé, en proie à une jalousie maladive. (…)
Merci à René