ENQUÊTE – Sous couvert de lutter contre les discriminations contre les musulmans, des associations profitent de l’opacité et de la complaisance des institutions européennes pour toucher des subventions ou influencer les politiques communautaires.
L’histoire a fait grand bruit. Mais sans la polémique suscitée en France et la réaction, dans la foulée, de Marlène Schiappa et de Clément Beaune, les affiches du Conseil de l’Europe promouvant le hijab n’auraient sans doute jamais été retirées. On y voyait deux femmes tout sourire (l’une voilée, l’autre non) poser à côté d’un slogan : «Célébrez la diversité & respectez le hijab». C’est qu’au sein des institutions européennes, la lutte contre le «séparatisme islamiste» dans laquelle s’est engagée la France fait encore figure d’exception. «La laïcité française est une vigie, qui nous permet d’être précurseurs : aujourd’hui peu de pays en Europe sont aussi vigilants que nous face à l’entrisme de l’islamisme radical dans nos sociétés» explique au Figaro le Secrétaire d’État chargé des affaires européennes.
Conscientes de cette fragilité, une nébuleuse d’associations proches des idées “fréristes” (la stratégie de soft-power islamiste prêchée par les Frères musulmans) entend tirer parti…