Un homme de 28 ans a été interpellé et placé en garde à vue dans le cadre de l’enquête ouverte sur une série de « braquages de proximité » commis dans l’agglomération d’Elbeuf-sur-Seine, en Seine-Maritime.
Le suspect a été appréhendé peu avant minuit, cette nuit de jeudi à vendredi, alors qu’il rentrait chez lui dans le centre-ville d’Elbeuf. La brigade anticriminalité (BAC) avait placé son domicile sous surveillance depuis quelques heures. L’homme, très grand et d’origine africaine, avait été identifié préalablement par les enquêteurs suite aux recoupements et éléments recueillis lors des investigations (audition des victimes, exploitation de la vidéo-surveillance, enquête de voisinage, mode opératoire…).
Un nouveau braquage a eu lieu le 18 janvier 2022 à Cléon (Seine-Maritime). Le 7ème en 7 semaines sur le territoire elbeuvien. Derrière ces méfaits, probablement le même homme. Une enquête est en cours. Les commerçants vivent dans l’angoisse. Elus et syndicats demandent des renforts de police « dès maintenant ».
(…) Un homme déterminé mais calme, armé d’un revolver et d’une lacrymogène, qui œuvre à l’ouverture ou à la fermeture des magasins : le scénario est quasi identique à chaque fois. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s’agit bien du même individu pour les cinq braquages ayant eu lieu à Elbeuf. Concernant les deux autres événements dans les communes voisines (à Caudebec en décembre, et à Cléon ce mardi 18 janvier), il y a pour l’instant trop peu d’éléments pour l’affirmer.
L’angoisse des commerçants
Il serait exagéré de dire qu’une psychose a gagné la ville. Mais certains commerçants nous confient travailler la boule au ventre. Des dispositions ont donc été prises dans tous les magasins touchés.
Mais aussi la colère de voir ces braquages se répéter. “Un braquage, deux braquages, admettons. Mais là on est sur une série dont on ne voit pas la fin. Et ça ce n’est pas supportable.On compte surtout sur une présence policière renforcée dans les rues d’Elbeuf. On a besoin d’être rassuré.”
(…) Les conséquences de ce manque d’effectif sont nombreuses. Moins de patrouille, mais également moins d’intervention. “Je vais vous donner un chiffre, explique M. Desguerre. “Un weekend, à Rouen, il n’y a pas si longtemps, sur des centaines d’appel, même pas 1/3 a été suivi par un déplacement de Police secours. Puisqu’on n’avait pas les effectifs pour envoyer quelqu’un”.