La police nationale a dû appeler mardi dernier une entreprise de transport routier pour prendre en charge le véhicule d’un de ses employés qui venait d’être arrêté à Algésiras. Le chauffeur du camion arrêté était un citoyen marocain de 48 ans résidant à Murcie, accusé d’avoir dirigé un groupe djihadiste se faisant appeler “les soldats du califat”.
Un autre des détenus travaillait également dans le transport de marchandises dans toute l’Espagne. Son accès à des poids lourds et son haut degré de radicalisation ont conduit les experts de la lutte contre le terrorisme à mener à bien l’opération Hazara, qui s’est soldée par quatre arrestations.
L’arrestation du meneur présumé a eu lieu après 14h00. Il vit en Espagne depuis 20 ans et pour son travail, il a voyagé à travers l’Espagne et à l’étranger. Les sources de l’enquête consultées par El Confidencial n’ont aucune preuve qu’il ait utilisé ses voyages à l’extérieur du pays pour établir des contacts avec d’autres groupes radicaux.
Lorsqu’on leur demande s’il a profité de ses voyages à travers l’Espagne à de telles fins, les enquêteurs préfèrent ne pas donner de détails en raison du secret du référé décrété par l’Audience nationale. […]
Le chef du groupe, que les autres appelaient « cheikh », lui donnant ainsi une ascendance religieuse, a été surpris par les agents du Commissariat général de renseignements (CGI) lorsqu’ils l’ont arrêté et a tout nié. Le juge, en revanche, l’a envoyé en prison. Il a vécu seul et n’est jamais devenu citoyen espagnol.
L’autre membre du groupe qui est allé au tribunal, également chauffeur de camion, a été libéré sous contrôle judiciaire. Ils avaient tous des permis de conduire poids lourds en règle et étaient embauchés par des sociétés de transport. Tout le groupe vivait dans la Région de Murcie. Ils se sont rencontrés dans une mosquée locale. […]
La police nationale n’a aucune preuve qu’ils avaient un plan “préconçu” pour attaquer. Ils se sont rencontrés chez leur chef et aussi dans une maison de campagne à Murcie qu’un ami leur a prêtée. Tous les détenus étaient des ressortissants marocains. Le meneur et les trois subalternes arrêtés ont respectivement 48, 45 et 35 ans.
Tous résidaient en Espagne depuis 15 ans en moyenne. Toujours selon les mêmes sources, les deux autres qui ne se travaillaient pas dans le transport de marchandises enchaînaient les emplois de commis, principalement dans des magasins de produits arabes.
21/01/22
La police nationale espagnole a arrêté le chef d’un groupe djihadiste dont les membres se considèrent comme des “soldats du califat”.
Il possédait une énorme quantité de matériel de propagande djihadiste extrêmement violent.
L’opération a permis d’arrêter un individu hautement radicalisé qui avait recruté et endoctriné trois autres personnes.
Des agents de la police nationale ont arrêté le chef d’un groupe – à Algeciras (Cádiz) – pour sa participation présumée aux délits de recrutement et d’endoctrinement terroriste. L’opération, menée mardi dernier, a abouti au démantèlement d’un groupe djihadiste, entraînant l’arrestation de son chef et de trois autres personnes – dans la région de Murcie – qui avaient été recrutées et endoctrinées par lui.
[…]L’enquête a débuté il y a un an et demi lorsque les experts de la lutte contre le terrorisme ont détecté un individu aligné sur les positions de Daesh qui diffusait, via ses réseaux sociaux, du contenu djihadiste radical et violent.
Le leader arrêté est un individu connu dans sa zone géographique pour son extrême radicalisme qui a réussi à recruter et à endoctriner trois personnes, avec lesquelles il a partagé du matériel djihadiste extrêmement dur pendant une longue période, créant un groupe fermé et exclusif où, dans une première phase, il a agi comme une référence religieuse pour évoluer comme un endoctrineur sur les positions les plus radicales et violentes de l’organisation terroriste Daesh.
Le responsable organisait régulièrement des réunions clandestines avec ce groupe, au cours desquelles ils visionnaient des documents terroristes et critiquaient la société occidentale avec une extrême violence.
Au cours de l’opération, les agents ont procédé à cinq perquisitions – quatre maisons et un camion de marchandises – et ont saisi de nombreux appareils électroniques. Les enquêteurs ont été surpris par la grande quantité de contenus radicaux violents que le leader manipulait pour son travail d’endoctrinement, représentant une menace sérieuse pour la sécurité publique.
Ce matin, le chef du groupe et son principal collaborateur ont été déférés devant le président du Tribunal central d’instruction numéro six, qui a ordonné l’emprisonnement du premier.
Communiqué de presse de la Policía Nacional du 22 janvier 2022