Au lendemain d’une émission qui devait durer deux heures et qui en a duré quatre, on a du mal à disperser les brumes du matin suivant. Quand une séquence qui devait durer vingt minutes avec Zemmour au lieu de dix par faveur de l’antenne et qui dure pour finir une heure dix, on a du mal à ne pas avoir le sentiment de s’être fait manœuvrer. Au terme d’un échange avec un policier qui n’exprime pas un mot de compassion devant une jeune femme dont le père est mort étouffé dans les mains de quatre policiers, on a du mal à apaiser la douleur que l’on a ressenti aux côtés d’elle, admirable dans sa volonté de bien penser sans haine. […]
Faire d’un grossier raciste un sujet politique à qui on sert une heure de télé en cadeau, voir un ministre de l’Intérieur flatter un corporatisme d’omerta, tout cela est beaucoup. […]