Dans son dernier livre, l’ancien ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve attaque durement le maire de Nice Christian Estrosi, à qui il reproche sa gestion de l’attentat de la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016.
L’attaque est frontale. Dans son livre « Le Sens de notre nation » (Stock), l’ancien ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve s’en prend sans ménagement au maire de Nice Christian Estrosi, rapporte Nice-Presse. Il lui reproche d’avoir propagé de « fausses informations » et d’avoir « tenté de le manipuler » lors de l’attentat de la Promenade des Anglais le 14 juillet 2016. L’ancien ministre raconte : « « Il (Christian Estrosi) se montre immédiatement hostile. Il me dit avoir eu François Hollande au téléphone, qui lui aurait confié que l’agresseur venait de la région parisienne et qu’il était arrivé à Nice quelques heures avant l’attentat. Je m’isole pour appeler le président de la République qui tombe des nues. D’emblée, je ressens qu’on cherche à me manipuler. » Ou cette autre affirmation : « Au moment des attentats de Paris, il avait imprudemment déclaré que, dans une ville aussi bien protégée que la sienne, jamais de tels drames n’auraient pu se produire. Attaquer frontalement l’État, mettre en cause sur-le-champ la police nationale, abaisser le préfet, salir du même coup le ministre de l’Intérieur, était donc pour lui une manière de détourner l’attention. »
Christian Estrosi contre-attaque
Dans les colonnes de Nice-Presse, Christian Estrosi a tenu à répondre. « Je viens de prendre connaissance des pages que Monsieur Cazeneuve consacre dans son livre à la plus grande tragédie de l’Histoire de Nice, celle du 14 juillet 2016. », dit-il en préambule. Avant d’expliquer quelle sera son attitude face aux attaques de Bernard Cazeneuve à son endroit : « Face à cette initiative politique, pour les victimes, j’ai choisi la dignité ». Et de répondre point par point aux accusations lancées contre lui : « Cette nuit-là comme toutes les autres qui ont suivi, je n’ai eu qu’une seule obsession : accompagner les victimes, d’abord au centre universitaire méditerranéen transformé en hôpital de guerre puis ensuite durablement à la maison pour l’accueil des victimes et par tous les moyens. »