Le procès vient de se tenir devant le tribunal de Saint-Nazaire mais sans le prévenu qui, en novembre 2020, avait tabassé un autre jeune à qui il réclamait une cigarette.
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Soudain, une camionnette blanche s’arrête. L’un des trois jeunes assis à l’arrière lui demande une cigarette. « Je ne fume pas », lui répond-il. Le prévenu insiste. La victime hausse le ton :
« Je n’ai pas de clopes, je ne vais pas t’en chier une. »
Mal lui en a pris. Le prévenu lui assène plusieurs coups dont un coup de pied lorsqu’il est à terre.
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Après avoir souligné que « les faits étaient clairs », elle a insisté sur les lourdes conséquences de « cette agression violente et gratuite » : « Ce jeune a aujourd’hui une baisse de son champ visuel irréversible. Beaucoup d’examens, beaucoup de soins, beaucoup de frais… »
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De son côté, la procureure, Mathilde Defretin, a regretté d’une part que le prévenu, déjà condamné à trois reprises depuis 2018, n’ait pas donné de ses nouvelles et d’autre part qu’il ne démordait pas de son innocence.
Constatant qu’il avait ce jour-là « besoin de déverser son agressivité », elle a requis huit mois de prison avec sursis probatoire, à son encontre.
(Merci à Globy)
En complément :
La justice a condamné mercredi 27 mars 2019 quatre gilets jaunes pour avoir lancé des pierres sur des gendarmes. Ils écopent de peines de six mois à deux ans de prison ferme.
“C’est une participation choisie à un mouvement violent“, a estimé de son côté la substitut de la procureur Mathilde Defretin (…)
L’homme qui écope de la peine la plus lourde est un commis boucher au chômage de 25 ans. Il a été condamné à un an ferme et six mois avec sursis pour cette manifestation. Il écope d’une année supplémentaire pour des faits similaires commis le 8 décembre.
Pour les faits du 29 décembre, un maçon surendetté de 50 ans, père de 5 enfants, déscolarisé en sixième, écope de dix mois ferme et huit avec sursis. (…)