Le pure player raconte que tout s’est déroulé pendant un petit-déjeuner le 1er octobre 2021 entre Mathilde Imer et Samuel Grzybowski, les organisateurs de la Primaire populaire d’une part, et Mounir Satouri, directeur de campagne, et des proches de Yannick Jadot d’autre part. Le candidat EELV pour la présidentielle venait de remporter la primaire dans son camp. Du côté de Mounir Satouri, on reconnaît avoir évoqué ce montant, mais dans le cadre de problèmes financiers de la primaire. “J’ai posé la question de manière directe : ‘Il m’a été rapporté que vous aviez des difficultés de financement, autour de 150.000 euros. Est-ce que c’est vrai ? Et si [oui], je suis prêt à ce qu’on en discute’. Mais ils me répondent que non […] on passe à autre chose”, a-t-il répondu à Mediapart. Le directeur de campagne déplore une “interprétation erronée”.
Mathilde Imer a également livré sa version au site d’information. “Mounir Satouri nous laisse très vite entendre que Yannick Jadot ne fera pas une deuxième primaire après celle des écolos. Il dit : ‘Moi, de toute façon, j’avais provisionné […] 150.000 euros pour amortir la Primaire populaire au cas où vous décideriez d’arrêter, mais que vous seriez contraints, pour des raisons financières, d’aller jusqu’au bout.’ Bien que formulée sur un ton bienveillant, la proposition a été posée sur la table.” Les organisateurs de la primaire réfutent l’idée qu’ils avaient une dette importante.
Mediapart précise que l’entourage de Yannick Jadot rétorque que ni le candidat, ni ses proches n’étaient au courant de l’initiative de Mounir Satouri. Mais une des sources du média avance que c’était pour couper court au projet. Le directeur de campagne assure que l’idée était uniquement d’aider les organisateurs. “Il pense qu’on est en galère et qu’il ne veut pas qu’on s’entête pour des raisons financières. Mais il y a aussi clairement en creux le début de la petite musique du ‘ça va, vous commencez à nous faire suer”, développe Mathilde Imer, qui évoque un échange à la fois “hostile” et “amical”.
[…]