Deux jeunes tués à coups de machette et un blessé grave à Madrid le week-end dernier : la multiplication des altercations entre «gangs latinos» rivaux a déclenché une offensive des autorités dans la capitale espagnole.
La police a annoncé jeudi 10 février l’arrestation de onze personnes soupçonnées d’appartenir au «Dominican Don’t Play», un groupe rival des «Trinitarios». Ces deux gangs d’origine dominicaine sont nés dans les années 1980 à New York, et ont essaimé dans les rues des quartiers populaires du sud de la capitale espagnole, où vit une importante communauté latino-américaine. Parmi les personnes interpellées, trois sont soupçonnées d’être impliquées dans le meurtre dans la nuit de samedi à dimanche d’un jeune de 25 ans d’origine colombienne «appartenant au gang des Trinitarios», a détaillé la police dans un communiqué. La même nuit, un adolescent de 15 ans a été tué devant une discothèque du centre de Madrid tandis qu’un autre de 17 ans était poignardé à plusieurs reprises dans le nord de la ville et se trouve dans un état grave.
(…) À Madrid, ces «gangs», qui font plutôt penser aux rues de New York, de Chicago ou de Los Angeles, sont formés en grande partie de jeunes d’origine latino-américaine nés en Espagne. «Les gangs latinos sont composés d’immigrés de seconde génération, aussi espagnols (…) que vous et moi», a lancé jeudi 10 février la présidente de droite de la région de Madrid, Isabel Diaz Ayuso, interpellée par une responsable du parti d’extrême droite Vox qui affirmait que «l’immigration illégale semait la terreur» dans les quartiers de la ville.