L’émiettement de l’offre politique à gauche et la volonté de faire barrage à l’extrême droite pourrait faire basculer une partie des électeurs de gauche.
Les voix de la gauche pourraient-elles se reporter en faveur du président sortant dès le premier tour de la prochaine élection présidentielle ? Selon un sondage Ifop pour le JDD paru dimanche , une part importante des électeurs de Lionel Jospin, Ségolène Royal et François Hollande envisageraient de voter pour Emmanuel Macron en avril prochain. Ainsi, 36 % des électeurs de Lionel Jospin en 2002 voteraient en avril prochain pour le chef d’État sortant (contre 10 % pour Hidalgo) ; 27 % de ceux de Ségolène Royal en 2007 (10 % pour Hidalgo) ; 41 % de ceux de François Hollande en 2012 (10 % pour Hidalgo) ; et même 20 % de ceux de Benoît Hamon (11 % pour Hidalgo).
Et même s’il se classe derrière les candidats de gauche, pour 28 % des sondés, Emmanuel Macron « incarne bien » cette partie de l’échiquier politique. Le chef de l’Etat sortant séduit notamment les électeurs « sociaux-démocrates », Une étiquette revendiquée par la candidate PS, Anne Hidalgo . Comme un symbole, l’ex-député PS Eduardo Rihan Cypel, ancien porte-parole du parti, a annoncé en début de semaine son ralliement à Territoires de progrès, formation de l’aile gauche de la Macronie pilotée par le ministre des Comptes publics, Olivier Dussopt.
En octobre dernier, une étude de l’institut BVA-Opinion, dévoilée par la Fondation Jean-Jaurès, révélait que 54 % des sympathisants socialistes envisageaient de voter pour le chef de l’Etat dès le premier tour, et 20 % indiquaient « avoir l’intention certaine de le faire ». Outre l’électorat social-démocrate, 38 % des électeurs écologistes et 25 % de la France insoumise l’envisageaient également. […]