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Les « gilets jaunes » singeaient la geste révolutionnaire ? Des cahiers de doléances sont ouverts dans les mairies pour que les Français puissent s’exprimer. Près de 400 000 pages sont noircies au total et archivées à la Bibliothèque nationale de France. Contrairement à ce qui avait été promis, elles ne seront pas mises en ligne et consultables d’un clic. « C’est inutilisable, justifie un proche du chef de l’Etat. Les idées concrètes, c’est le retour de la peine de mort, la fin du mariage pour tous, etc. » A cent lieues, faut-il comprendre, de l’ADN macroniste.
Difficile de défendre en même temps l’environnement et la France de la bagnole. Lors d’un conseil des ministres, en 2019, François de Rugy, alors titulaire du portefeuille de la transition écologique, souligne l’impossibilité de ce grand écart : « Nous avons été élus par des gens des villes, qui ont des aspirations écologistes. » L’acte II du quinquennat sera affaire de changement de méthode plus que de fond.
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