Le gouvernement des États-Unis a envoyé une lettre au responsable des droits de l’homme des Nations unies à Genève, dans laquelle il affirme disposer d'”informations crédibles” selon lesquelles les forces russes ont dressé une liste de citoyens ukrainiens à tuer ou à envoyer dans des camps de détention à la suite de l’invasion et de l’occupation du pays par la Russie, selon une copie de la lettre obtenue dimanche par le New York Times.
La lettre, qui était adressée à Michelle Bachelet, haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, indique également que les forces russes prévoient de commettre des violations généralisées des droits de l’homme, qui dans le passé ont consisté à torturer et kidnapper des civils.
Les cibles probables seraient les personnes opposées aux actions russes, notamment les dissidents de Russie et de Biélorussie vivant en Ukraine, les journalistes, les militants anti-corruption et les membres des minorités ethniques et religieuses et de la communauté L.G.B.T.Q.
“Nous disposons également d’informations crédibles selon lesquelles les forces russes utiliseront probablement des mesures létales pour disperser les manifestations pacifiques ou pour contrer des actions pacifiques étant perçues comme de la résistance de la part des populations civiles“, indique la lettre, qui a été signée par Bathsheba Nell Crocker, l’ambassadrice des États-Unis auprès du bureau des Nations unies à Genève.
Trois responsables américains ont confirmé l’authenticité de la lettre et de son contenu. Lundi, Dmitri S. Peskov, le porte-parole du Kremlin, a nié l’existence d’une telle liste. “C’est une totale invention”, a-t-il déclaré aux journalistes. “Une telle liste n’existe pas. C’est un faux.”
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