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Assises de la Mayenne : 22 ans de prison requis contre l’homme soupçonné d‘avoir tué sa femme à la hache

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« Immédiatement, il a avoué. C’est sa deuxième phrase au téléphone avec l’opérateur du 17. ‘J’ai tué ma femme, j’ai perdu la tête’, il le répète ensuite aux gendarmes. » La procureure pointe du doigt le manque de tristesse, de regret, d’excuse et de remise en cause de l’accusé. « Il manque aussi autre chose : des explications. » Elle ne croit pas à la thèse de l’ensorcellement, que l’accusé a répété pendant les deux jours de son procès.

« Je vous dis la vérité, on était possédés »

L’ensorcellement est justement la ligne de défense de maître Serfati, l’avocat de l’accusé. Dans sa plaidoirie, il fait le parallèle avec les catholiques. « Ils sont bien convaincus que Jésus est né d’une Vierge », lance-t-il. Il explique alors que comme la religion, l’ensorcèlement est une croyance que certains considèrent comme vraie. Et ce n’est pas seulement culturel assure-t-il, ce n’est pas propre au Congo, le pays d’origine de l’accusé. Il cite une ethnologue qui pendant trois ans étudié, ici en Mayenne, des cas de sorcellerie. « Au Vatican, l’exorcisme est pris très au sérieux, il y a des prêtres exorcistes », ajoute-t-il. L’avocat parisien demande alors à la cour de faire preuve de clémence et de condamner son client à une peine de prison inférieure à 15 ans.

L’accusé lui-même dans ses dernières paroles à la cour ne démord pas d’un prétendu envoûtement. Il s’est adressé à ses enfants. « Je vous dis la vérité, on était possédés, votre maman et moi. »

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L’article dans son intégralité sur France 2

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