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Florent Coury, qui avoue que ses instructeurs en sont à lui apprendre « à distinguer le bout du fusil de la crosse », n’est pas le volontaire typique que l’on rencontre sur les terrains de guerre. Diplômé de Sciences Po Paris, marié et père de trois enfants, résidant à Bruxelles, cet homme de 39 ans sans passé militaire était jusqu’à récemment cadre chez Renault, à la direction des ressources humaines de l’usine de Flins (Yvelines). « J’appartiens à une gauche républicaine et sociale », raconte-t-il. Il est adhérent au Printemps républicain, le mouvement cofondé par Laurent Bouvet, se dit engagé à la fois contre l’extrême droite et contre l’islamisme politique, et s’affirme « macroniste ».
« Nostalgique d’une époque où la gauche savait se battre », citant les Brigades internationales de la guerre d’Espagne et la Résistance durant la seconde guerre mondiale, Florent Coury n’a pas de mots assez durs pour fustiger « les traîtres de la gauche pro-Poutine, comme Mélenchon », et « l’extrême droite », ainsi que, plus généralement, « ceux qui pensent que combattre, c’est forcément mal ».
Après avoir été tenté, il y a quelques années, de rejoindre les forces kurdes syriennes pour lutter contre l’organisation Etat islamique, la déclaration de guerre de Moscou contre l’Ukraine l’a décidé à franchir le pas de l’engagement armé. « L’Ukraine est un pays qui a énormément changé depuis son indépendance, et qui incarne à mes yeux la cause des pays libres. »
(…) Le Monde