L’accord imminent depuis dix jours sur le nucléaire iranien est… toujours imminent. Après des semaines de négociations , virgule par virgule, un accord à Vienne semble quasi bouclé entre Téhéran et les six signataires (Etats-Unis, Royaume-Uni, Allemagne, France, Russie, Chine) du traité dit JCPoA de 2015 par lequel l’Iran bénéficierait d’une réintégration internationale en échange d’un gel vérifiable de son programme nucléaire. (…)
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Toutefois, la Russie a douché les espoirs, samedi soir, en annonçant qu’elle demanderait des garanties des Etats-Unis la concernant. En effet, Moscou, soumis à des sanctions occidentales en raison de son invasion de l’Ukraine, craint que ces dernières puissent s’étendre à ses propres activités indispensables pour l’application du JCPoA. Ce dernier prévoit la collaboration de Moscou à la conversion de l’usine d’enrichissement d’uranium de Fordow, en Iran, ainsi qu’à l’exportation par voie maritime de stock d’uranium iranien.
« Nous avons demandé à nos collègues américains des garanties écrites […] pour que les sanctions » imposées par l’Ouest à la Russie « ne touchent pas à notre droit à une libre et entière coopération commerciale, économique, d’investissement et technico-militaire avec l’Iran » a déclaré, à Moscou, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.