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Les services allemands de renseignement sont autorisés à exercer leur surveillance sur le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), a décidé mardi 8 mars la justice administrative, déboutant la formation politique qui contestait cette mesure très sévère.

Il y a «suffisamment d’indices réels de tendances anticonstitutionnelles au sein du parti» pour justifier cette surveillance, a jugé le tribunal administratif de Cologne, qui avait été saisi de plusieurs recours. La décision de l’Office de protection de la Constitution de placer l’AfD parmi les «cas suspects» — ce qui lui permet de surveiller ses communications ou encore d’introduire des informateurs dans ses rangs — avait fait grand bruit il y a un an, à sept mois des élections législatives de septembre.

Le placement sous surveillance est marqué du sceau politique de l’infamie en Allemagne car en général réservé à des groupuscules ultra-radicaux. L’AfD était parvenue à faire suspendre la décision des services de renseignement en invoquant divers motifs dont, selon elle, une rupture l’«égalité de chances» entre partis à l’amorce de la campagne électorale.  […]

Le Figaro

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