L’un des squatteurs faisait l’objet de procédures pour des cambriolages et sa situation irrégulière. Une nouvelle enquête va être ouverte pour comprendre comment le propriétaire de la maison squattée à Marly s’est retrouvé piégé.
Ce mardi, le sort d’un riverain de la rue de la Gare était toujours sur les lèvres de ses voisins. Des plus anciens qui pensaient que le sexagénaire avait quitté sa maison après le départ de sa femme. Aux habitants les plus récents qui ne l’avaient encore jamais croisé. Jusqu’à ce que le maire, jeudi soir, suite aux plaintes d’habitants après une vague de cambriolages, ne frappe à la porte de la maison que d’aucuns pensaient squattée par le suspect et trois autres jeunes. Le cambrioleur présumé s’y trouvait bien. Mais aussi le propriétaire des lieux « très abîmé. Dans une grande détresse psychologique », décrit Jean-Noël Verfaillie. « Il était tout maigre et il boitait », complète une riveraine, effarée.
Le sexagénaire a fini par reconnaître que les squatteurs avaient forcé sa porte et qu’ils s’étaient imposés, « depuis plusieurs mois », dans sa maison. La police nationale a alors pu expulser les intrus. Et les services municipaux, murer la maison, pendant que le maire amenait la victime dans un hôtel.
(…) « Il y aura une enquête sur cette occupation illégale », informe une source policière. Dès que son état le permettra, la victime sera entendue afin de déterminer s’il s’agit d’une violation de domicile et d’un abus de faiblesse. Ou si elle était enfermée contre son gré chez elle. Une enquête avait déjà été ouverte pour les cambriolages – le principal suspect doit en répondre en mai devant le tribunal. En raison de sa situation irrégulière, une procédure administrative avait aussi été déclenchée : l’intéressé devait pointer au commissariat plusieurs fois par semaine.
(Merci à Adri)