15/03/2022
L’interdiction du port du hijab dans les classes du Karnataka, un État du sud de l’Inde, a été confirmée lundi par la justice indienne. Des centaines d’agents de police supplémentaires ont été déployés dès lundi soir pour assurer le maintien de l’ordre public.
Une cour indienne a confirmé, mardi 15 mars, l’interdiction du port du hijab dans les classes d’un État du sud, décrétée unilatéralement depuis plusieurs semaines par des établissements scolaires, ce qui avait provoqué des manifestations de la minorité musulmane.
Après des semaines de délibérations, la haute cour du Karnataka a finalement jugé que le port du hijab “ne constituait pas une pratique religieuse essentielle dans la foi islamique”. La cour a également argué que “l’objectif du règlement (scolaire) est de créer un ‘environnement sûr’ (…) où les idéaux d’égalitarisme doivent être facilement perceptibles par tous les élèves.”
Des centaines d’agents de police supplémentaires ont été déployés dès lundi soir pour assurer le maintien de l’ordre public avant le jugement. […]
Merci à Blaireau Bondissant
21/02/2022
Dans l’Etat du Karnataka, le parti au pouvoir impose aux étudiantes de se dévoiler avant d’entrer en cours où les signes religieux sont pourtant acceptés. Une décision de justice est attendue dans les prochains jours. Le gouvernement du Karnataka a déjà affirmé vendredi que le port du voile n’était «pas une pratique essentielle dans l’islam» et que ces restrictions ne violaient donc pas le droit constitutionnel de ces étudiantes à une libre expression religieuse.
Tous les matins, depuis le début de l’année, le même drame se répète dans l’ouest de l’Etat du Karnataka au sud de l’Inde : des surveillants et directeurs d’écoles se placent devant les portes de leur établissement et obligent les jeunes musulmanes à enlever leur voile. Des milliers d’élèves, âgées de 10 à 18 ans, sont ainsi forcées de choisir entre la tradition religieuse héritée de leurs parents et leur volonté d’étudier. La plupart refusent ce chantage et sont donc refoulées. […]
En Inde, à la différence de la France, les signes religieux sont acceptés à l’école, et les sikhs peuvent par exemple porter leur turban. Mais dans cet Etat du Karnataka, dirigé par les nationalistes hindous du Bharatiya Janata Party (BJP), qui compte 13% de musulmans, les hindouistes font pression pour y interdire le voile islamique.
Tout commence début janvier, quand douze lycéennes aux cheveux voilées d’Udupi sont refusées en classe, par souci «d’uniformité», selon la direction. Sept d’entre elles mènent alors un sit-in de plusieurs semaines dans le couloir, pour protester contre cette exclusion arbitraire. Rapidement, des groupes hindous contre-attaquent sur le terrain religieux, et des centaines d’étudiants de nombreux établissements régionaux arrivent avec des écharpes safran, couleur de l’hindouisme militant. Début février, des affrontements entre hindous et musulmans éclatent, faisant de nombreux blessés, et les écoles secondaires ferment pendant plusieurs jours. […]