En quelques jours, elle serait devenue le souffre-douleur de deux collégiennes de Canet. Sandrine, 15 ans, scolarisée dans le même établissement de la Côte radieuse, a été victime d’un déchaînement de violences, “de haine” dénonce son père, survenu le mercredi 9 mars dernier à la sortie des cours. L’agression a même été diffusée sur les réseaux sociaux. Depuis, la jeune fille est menacée de mort. Ses parents ont déposé plainte.
L’œil droit au beurre noir, des coups de ceinture et de sac sur tout le corps, Sandrine (prénom d’emprunt) est sous le choc. Scolarisée au collège de la Côte radieuse de Canet-en-Rousillon, la jeune élève de troisième aurait été brutalement agressée mercredi 9 mars dernier, à la sortie des cours. “Ma fille a été victime d’une attaque en règle organisée depuis le lundi par deux adolescentes du même établissement”, dénonce furieux Mike D. Il en veut pour preuve les bruits qui couraient depuis le début de la semaine et arrivent aux oreilles de Sandrine le jour J, deux heures avant les faits.
(…) Furibond, le père passe les grilles de l’établissement et demande à être reçu par la principale “qui non seulement accepte de me rencontrer, mais convoque Sandrine et doit nous raccompagner pour notre sécurité jusqu’à mon camion.” (…)
“Elle était en études où elle a été menacée, prévenue qu’elle serait attendue à la sortie et fracassée, massacrée”, poursuit-il. Effrayée, l’ado en aurait aussitôt parlé à la surveillante qui intervient pour calmer le jeu. À la sonnerie de midi, l’adulte sort d’ailleurs la première afin de vérifier que tout va bien. Or, elle aurait aperçu un attroupement, se serait approchée et l’aurait dispersé. Pensant que la voie est libre, elle laisse partir Sandrine. Or, “une fille qui se cachait derrière des copains a surgi devant ma petite, une autre l’a rejointe et, à plusieurs, elles ont roué Sandrine de coups. Quelqu’un a filmé le passage à tabac et l’a envoyé sur snapchat”, tempête Mike D.
Le soir même, des messages pleuvent sur le compte snapchat de Sandrine. “Fait (sic) revenir l’histoire une seule fois, j’te ramène les cousins du mav (Moulin-à-Vent) et du chando (Champ-de-Mars) et c’est pas que de la ceinture et du sol que tu vas manger”, revendique par texto une des agresseuses présumées. Un autre SMS la menace de mort. “On va t’égorger”. Le ton est aussi ahurissant, sidérant que le motif est futile. “Ces filles prennent la mienne pour leur souffre-douleur pour une affaire de garçon. Elles sont jalouses de Sandrine qui a d’excellentes notes et qui est copine avec cet adolescent qui plaît aux autres. Sandrine a obtenu 19,25 sur 20 à son brevet blanc”, s’adoucit Mike D. Il se dit halluciné par “l’impitoyable comportement” des attaquantes. Et la disproportion d’une affaire plus digne du bac à sable que de ces extrêmes violences scolaires.
(…) Pour Mike D. c’en est trop. “Ma fille ne veut plus aller en classe, elle panique de peur qu’elles la tuent et moi je suis un papa à bout à cause de ce déchaînement de haine contre ma petite”, s’émeut-il, inquiet des terribles migraines de Sandrine depuis l’agression.
(…) “Mon enfant s’est fait tabasser à terre, j’ai envie d’exploser, j’implore la justice d’agir, la police municipale de surveiller cet établissement qui tourne mal, devient dangereux entre le deal, les attouchements, les vols, les rackets et j’en passe. Même la directrice adjointe m’a dit qu’elle craignait que cette histoire se termine en bain de sang“, s’emporte le parent.