Suède – Des inconnus ont tenté de pénétrer dans des maisons où séjournent des femmes et des enfants ukrainiens
Au moins deux groupes d’hommes différents ont tenté d’entrer dans une résidence d’Örebro où vivent des familles ukrainiennes. Deux individus ont réussi à entrer dans le logement puis ont tenté de pénétrer dans une chambre où dormait une Ukrainienne avec ses deux enfants.
“Ils ont dit que la Suède était un pays sûr, mais je n’ai pas vu ça”, dit Oksana.
“C’est dangereux ici (…) Les hommes ont ensuite frappé agressivement à la porte de notre chambre, exigeant qu’on les laisse entrer (…) J’avais très peur (…) En Ukraine, ces choses-là n’arrivent jamais”
Oksana, réfugiée ukrainienne
Samnytt a parlé à l’une des femmes ukrainiennes de la résidence. Nous avons également parlé à une femme bénévole à Örebro qui accompagne les réfugiées. Aucune d’elles ne veut que nous imprimions leur nom.
Le premier incident s’est produit vers 3 heures du matin. Deux hommes somaliens ont commencé à frapper à la porte d’entrée de l’auberge. Sans ouvrir la porte, la femme ukrainienne a essayé de parler aux hommes à l’extérieur.
“Ils ressemblaient à des Afro-Américains, si je peux m’exprimer ainsi. C’était des Noirs”, dit-elle à Samnytt.
Elle a expliqué aux hommes que seuls des femmes et des enfants ukrainiens vivaient dans ce foyer, mais ils ont affirmé avoir un ami qui y vit. Après avoir demandé le nom de l’ami, elle a découvert que cette personne ne vivait pas dans la résidence.
Mais les hommes n’ont pas cédé. Après un moment, un troisième Somalien est apparu à l’extérieur de la résidence. Les femmes ont trouvé la situation inconfortable et sont allées s’enfermer dans leur chambre.
Plusieurs Somaliens ont finalement réussi à entrer dans l’auberge.
“Ils ont commencé à frapper à la porte d’une femme hébergée avec ses deux jeunes enfants, âgés de deux et quatre ans. Ils étaient terrifiés”, raconte la bénévole.
Vers 5 heures du matin, un groupe d’Arabes est venu et a essayé de pénétrer dans la résidence.
“Cependant, ils n’ont pas réussi à entrer”, dit la bénévole. “J’ai parlé aux femmes. Elles ont peur. En Allemagne, une réfugiée ukrainienne a été victime d’un viol collectif“
La résidence a maintenant déployé des agents de sécurité pour assurer la surveillance. Les réfugiés ukrainiens ont également été informés qu’ils pouvaient contacter le personnel de l’auberge ou appeler la police au 112 s’ils ne se sentaient pas en sécurité.
Selon la bénévole, plusieurs de ces femmes sont tellement secouées par ces événements qu’elles regrettent d’avoir fui en Suède. Certains auraient même souhaité rester en Ukraine, malgré la guerre.
“J’ai tellement peur que j’ai envie de rentrer chez moi”, dit l’une d’elles. “Au moins, quand les bombes arrivent, je sais que je peux descendre au sous-sol et me cacher.”
(Merci à Adri)