L’attitude de Berlin et Paris suscite en particulier un net agacement dans les médias du pays.
Ivan Kapsamoun, éditorialiste du quotidien Den, mâche encore moins ses mots. “‘Ni ami, ni ennemi, mais quelconque…’ Ces paroles tirées d’une chanson de Vladimir Vissotsky caractérisent de façon idéale nos partenaires allemands et français. Par leur politique d’apaisement depuis des années, au nom de leur profit économique et par leur lâcheté, ils n’ont pas seulement sapé la sécurité de l’Europe, ils ont contribué à faire grandir ce monstre venu nous détruire”, lance-t-il.
Accusant la France et l’Allemagne d’être “le tandem des faibles”, il s’emporte contre le chancelier Scholz, qui estime que Poutine est “seul responsable” de cette guerre (…)
Emmanuel Macron n’est pas épargné : “Aujourd’hui, le président Macron a déclaré que la France devait se préparer à la guerre en Europe. Encore un. Et peu importe si cette guerre dure déjà depuis longtemps et qu’actuellement, nous sommes dans la phase la plus aiguë, quand les orques poutiniens détruisent les villages ukrainiens et des milliers de gens. Pendant des années, Paris s’est efforcé de séduire Moscou, à cause des affaires, encore, avec le baratin sur ‘l’Europe de Lisbonne à Vladivostok’, sans oublier les yachts russes sur la côte d’Azur.”
“Les hommes de Poutine se baladent dans toute l’Europe, en éliminant impunément leurs opposants et en achetant tout le monde à gauche et à droite. L’ex-chancelier Schröder et l’ancien Premier ministre Fillon, assis sur leurs salaires dans les entreprises énergétiques russes, en sont la preuve. Au fait, un Allemand et un Français, C.Q.F.D. Alors, ces pays ont sans doute gagné, en termes de finances et de confort. Pour ce qui est de la sécurité, en revanche, c’est peu probable.”
(Merci à Tara King)