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Après Mathilde Imer, l’autre cofondateur de la Primaire populaire, Samuel Grzybowski, annonce à Libération quitter l’association qui se donnait pour mission de rassembler la gauche. Il se lance dans une nouvelle aventure : le collectif Victoire populaire, qui fera campagne pour faire élire Jean-Luc Mélenchon. La Primaire populaire ressemble donc désormais à une coquille vide. Face aux accusations de trahison, le militant «s’excuse» de nombreux «malentendus» et «assume» soutenir le candidat LFI. Pourtant, début mars, il a vu une grande partie des soutiens de la Primaire populaire dénoncer cette décision prise à huis clos entre une vingtaine de personnes. Fin janvier, près de 400 000signataires avaient voté en faveur de Christiane Taubira, puis de Yannick Jadot, Mélenchon n’arrivant que troisième.

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C’est un peu dur de vous suivre… Vous passez de la volonté d’unir la gauche au soutien de Mélenchon, pourquoi ?

Il faut comprendre que même si on a réenchanté la participation citoyenne, en mobilisant près d’un demi-million de personnes, ce n’était pas notre objectif de départ. Nous, on voulait la victoire de la gauche à la présidentielle. Là où j’ai fait une erreur, avec Mathilde Imer et le reste, c’est qu’on a cru pendant des mois que cette victoire était impossible sans union de la gauche. Cela montre qu’on n’est pas des professionnels de la politique et qu’on n’est pas près de le devenir. Aujourd’hui, j’ai changé d’avis. Je pense qu’on peut gagner sans rassemblement des partis. C’est possible avec l’Union populaire.

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Que demandez-vous à vos soutiens, déçus ou non, aujourd’hui ?

Je les invite à rejoindre Victoire populaire. La priorité est de changer les règles du jeu et la seule personne qui porte ce projet est Mélenchon. Vite, vite, vite, j’appelle à la VIe République. Nous, citoyens, on a voulu faire de la politique, et on s’est fait cracher dessus par les partis pendant dix-huit mois. Calomnies, mensonges… on a vécu un cauchemar. Il faut que les règles du jeu changent. On a créé ce mouvement pour faire gagner la gauche, et on s’est retrouvé seul contre toute la gauche.

Libération

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