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Ce documentaire signé de l’historien Nicolas Lebourg propose un rappel indispensable et historique sur cette thèse conspirationniste et xénophobe. “Télérama” vous propose de le voir en avant-première, avant sa diffusion sur LCP le 4 avril à 20h30.

La théorie du « grand remplacement » s’est imposée dans la campagne présidentielle, agitée frénétiquement par la droite et l’extrême droite. Comment cette thèse conspirationniste et xénophobe a-t-elle pu s’inviter insidieusement dans le débat politique ? L’historien Nicolas Lebourg, grand spécialiste de l’extrême droite, et le journaliste Thomas Zribi y répondent dans ce documentaire aussi utile que salvateur. Ils retracent d’abord la genèse de l’expression, née au XIXe siècle sur l’idée d’une hiérarchie des races et d’une suprématie blanche menacée de disparaître. Méthodiquement, et avec le renfort d’historiens, de politologues ou du démographe Hervé Le Bras, autre spécialiste de la question, cette doctrine est démontée, confrontée aux chiffres pour mieux prouver qu’elle ne recouvre aucune réalité : elle est le fruit d’une pure propagande.

Mais les peurs, les fantasmes et la fabrique de mensonge toujours plus élaborée ont alimenté des groupes complotistes sur les réseaux, drainant de nombreux disciples. Certains d’entre eux en ont fait une cause qui appelle à l’action. Le film revient sur la série monstrueuse d’attentats commis ces dernières années, notamment ceux d’Oslo et Utoya en Norvège en 2011 (85 morts) et de Christchurch en Nouvelle-Zélande en 2019 (51 morts) perpétrés par deux suprémacistes justifiant leurs actes par le « grand remplacement ». En France, huit attentats de même nature ont été déjoués depuis 2017.

Telerama

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