SONDAGE – Selon l’enquête Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, la tentation du rapprochement avec d’autres partis est majoritaire chez les Français de droite.
Une équation impossible. Si une courte majorité des sympathisants Les Républicains est favorable à une alliance après la présidentielle, leurs aspirations sont difficilement conciliables. C’est ce que révèle le dernier sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro : 23% souhaitent une alliance avec le Rassemblement national, 17% avec Reconquête! et enfin, 21% avec La République en marche. Des résultats inquiétants pour Valérie Pécresse. «Si elle ne se qualifie pas au premier tour, et qu’elle arrive en 5e position derrière Éric Zemmour, le risque d’implosion du parti LR est réel», indique Gaël Sliman, président d’Odoxa.
Du côté du parti de Marine Le Pen, que les enquêtes d’opinion donnent derrière Emmanuel Macron et qui, selon l’étude Odoxa, incarne le mieux le courant de droite auprès des Français, un sympathisant RN sur deux est pour une indépendance totale. «C’est un électorat composite», remarque Gaël Slimane. «À l’instar de Marine Le Pen, 60% se disent de droite et un peu plus de 30% sont apolitiques. Elle a réussi à séduire d’autres catégories tout en convainquant les fidèles du FN qu’il était possible d’adopter un positionnement transcourant, qui dépasse la gauche et la droite.»
Chez les sympathisants de Reconquête!, 76% sont favorables à une alliance et en particulier avec le RN (60% contre 24% pour LR). «Or, même si Éric Zemmour a fait venir les transfuges des deux partis, on l’imagine faire un rapprochement avec LR d’abord plutôt que le RN», analyse Gaël Sliman.
De manière générale, la tentation de l’alliance est de plus en plus forte chez les Français de droite : ils sont 56% à la souhaiter pour Reconquête, 57% pour le RN et 61% pour LR. «À force de voir la droite perdre, les électeurs estiment qu’il faut s’allier pour avoir davantage de poids», juge le sondeur.