03/04/2021
Rappelez-vous comme Gérard Noiriel était devenu la bête noire des wokes, à cause de son ouvrage contre la logique identitaire de la racialisation (S. Beaud et G. Noiriel, Race et sciences sociales. Essai sur les usages publics d’une catégorie, Marseille, Agone, 2021). La presse ne parlait en 2021 que de « l’affaire Beaud et Noiriel », et le New York Times plaçait Monsieur Noiriel quasiment sur le même plan que l’Observatoire du décolonialisme, c’est dire le niveau d’infamie!
Comme le courage est une vertu inégalement répandue chez les universitaires, il semblerait que Gérard Noiriel tente depuis un certain temps de se faire pardonner de ceux mêmes qui ont fulminé sa sentence d’excommunication. Mardi dernier (29 mars 2022), Gérard Noiriel faisait part sur France Culture d’une découverte bouleversante: les « personnes trans » existaient au Moyen Âge (ou dans l’Antiquité chrétienne, on ne sait pas trop), et iels étaient même canonisé·e·s par l’Église!
Quoi de mieux que l’emprunt, quand on veut se faire passer pour plus woke que l’on est? Gérard Noiriel pille (sans jamais donner sa source) la militante « trans » Chloé Maillet. C’est au nom de revendications délirantes que cette activiste prétend faire connaître de soi-disant « personnes trans » qui auraient vécu au Moyen Âge, afin de leur « rendre justice » (« Le cisgenrisme a également pour effet l’invisibilisation des personnes trans et l’effacement de leurs parcours, autant dans la société actuelle que dans des époques anciennes. »
Observatoire du Décolonialisme
Merci à Isa.
30/03/2021
Chronique « Le Pourquoi du Comment » de Gérard Noiriel
L’histoire de Ste Eugénie de Rome sur Wikipédia.
Ce chapiteau raconte la vie de Sainte Eugénie, martyrisée en l’an 183.
Je vais vous raconter le récit de sa vie amenant à cet épisode, qui n’a rien à voir, évidemment, avec la transidentité ou la question transgenre.
C’est une énorme escroquerie de la part de France Culture.
Fille d’un gouverneur dénommé Philippe (lui aussi canonisé), elle se balade un jour avec deux de ses serviteurs dans un monastère et est bouleversée par la prédication et le chant des moines.
Elle décide alors de partager leur vie et, pour ce faire, se fait passer pour homme.
Elle se coupe les cheveux et met une bure pour vivre avec eux une vie de pénitence et de prière.
Répétons-le : elle SE FAIT PASSER, aux yeux de tous (sauf du supérieur de la communauté qui est au courant), pour un homme.
À aucun moment il n’est prétendu qu’elle se sent homme.
Un jour une femme voit ce beau moine et lui fait des avances, qu’Eugénie refuse. Vexée, la femme l’accuse de viol et le gouverneur Philippe (qui ne reconnaît pas sa fille sous ce déguisement) traîne Eugénie devant un juge.
Eugénie trouve un moyen de défense imparable : elle ouvre sa bure et montre sa poitrine.
Le geste surprend tout le monde (surtout le père qui reconnaît alors sa fille) mais plus personne ne doute alors que l’accusé est une femme (sauf France Culture) et donc de son innocence.
Dans la foulée, son père se convertit à son tour (il deviendra même évêque).
Quelques temps plus tard, le père et la fille, comme bien d’autres chrétiens, sont arrêtés et exécutés sur ordre de l’empereur Valérien.
Eugénie ne se sentait pas homme, elle s’est fait passer pour tel pour embrasser la vie monastique.
Rien dans les récits de sa vie n’indique un quelconque lien avec le phénomène actuel de la transidentité ou qu’elle aurait persisté à prétendre être un homme après son dévoilement.
On se doute, bien entendu, que s’il existait la moindre trace d’ambiguïté, les Églises catholiques et orthodoxes ne lui voueraient pas un culte.
De faux savants, au prix d’un anachronisme et dans le but évident de légitimer un agenda politique tout en se moquant du christianisme, tentent de faire d’elle, de Jeanne d’Arc ou de Wilgeforte (celle-ci est peut être légendaire) des icônes gays.
C’est une énorme escroquerie.
Bonus : de faux savants tentent d’etayer leur discours sur sainte Eugénie en s’appuyant sur le fait que les deux serviteurs dont j’ai parlé au début et qui, convertis, seront aussi exécutés avec son père, étaient eunuques.
On peut lire, sous une plume faussement savante, que les eunuques “offraient déjà un modèle d’identité de genre dépassant la binairité homme/femme”.
On parle de gens castrés de force pour être réduits en esclavage, mais quelle escroquerie !
Originally tweeted by 𝕷𝖊 𝕮𝖊𝖓𝖙𝖚𝖗𝖎𝖔𝖓 ن (@Mad___Centurion) on 30/03/2022 à 11h09.