14/12/2022
Des perquisitions ont été menées par les gendarmes au siège du parti Renaissance et dans les locaux parisien du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre de l’information judiciaire visant le recours au cabinet de conseil pendant la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron en 2017.
L’opération menée, mardi, sur comission rogatoire des juges d’instruction visait également l’association de financement du parti majoritaire, a appris BFMTV auprès du parquet national financier (PNF) confirmant les informations du Parisien.
(…) Deux informations judiciaires ont été ouvertes les 20 et 21 octobre derniers par le parquet national financier. La première information judiciaire est ouverte des chefs de “tenue non conforme de comptes de campagne” et “minoration d’éléments comptables dans un contexte de campagne”. La seconde pour “favoritisme” et “recel de favoritisme”.
06/04/2022
Le parquet ouvre cette enquête dans la foulée du rapport du Sénat sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques.
Le parquet national financier (PNF) annonce avoir ouvert une enquête préliminaire, le jeudi 31 mars 2022, du chef de blanchiment aggravé de fraude fiscale, après avoir pris « connaissance du rapport du Sénat daté du 16 mars 2022 établi par la commission d’enquête sur l’influence croissante des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques et avoir procédé à des vérifications d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) », selon un communiqué. Cette enquête a été confiée au Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF).
(…) Les sénateurs ont en outre saisi la justice pour « suspicion de faux témoignage » contre un dirigeant de McKinsey qui avait affirmé que son cabinet payait bien l’impôt sur les sociétés (IS) en France, alors que la commission d’enquête a relevé que les entités françaises de McKinsey n’avaient versé aucun IS depuis dix ans.
05/04/2022
Le parquet national financier, créé pour des investigations fiscales de haut vol, « étudie » l’opportunité de lancer une enquête pour « blanchiment » visant le cabinet américain McKinsey qui ne paye pas d’impôt en France depuis dix ans.
Mais que fait le PNF ? Selon nos sources, le parquet national financier étudie l’éventualité d’une enquête préliminaire visant le cabinet de conseils McKinsey. Un sujet à hauts risques en pleine présidentielle puisque la société américaine, dont des cadres ont travaillé pour la campagne de 2017 du candidat Macron, a vu ses prestations exploser sous le quinquennat actuel… Le PNF, qui n’avait pas hésité à lancer une enquête sur François Fillon lors de la précédente campagne présidentielle, a-t-il désormais la main qui tremble à l’idée de déclencher un dossier susceptible de mettre en cause le sommet de l’État ?
Quoi qu’il en soit, la « réflexion » du PNF sur le cas McKinsey a débuté le 16 mars dernier avec la publication du rapport du Sénat. Le cas de figure juridique sur lequel semble butter le parquet national financier est pourtant simple et rebattu. « En matière fiscale, le parquet est bloqué par le verrou de Bercy, puisque seul le fisc peut engager les poursuites pour fraude fiscale. Mais le PNF peut toujours lancer une enquête pour blanchiment de fraude fiscale », décode un magistrat spécialisé.
03/04/2022
31/03/2022 : #McKinseyGate : « On vendait des fortunes des trucs effarants de nullité », avoue un ancien consultant de McKinsey (MàJ)
30/03/2022
29/03/2022
27/03/2022
Il y a quand même certaines compensations.
— Philippe Murer 🇫🇷 (@PhilippeMurer) March 24, 2022
Macron nomme comme nouveau patron de polytechnique, l’intello en chef de Mac Kinsey Eric Labaye.
Sa nomination passe mal#Mac Kinsey Gate pic.twitter.com/wx5exJ7nGi
Mac Kinsey s’occupe de tout, même des sujets régaliens.
— Philippe Murer 🇫🇷 (@PhilippeMurer) March 24, 2022
De la politique d’immigration à l’armée française !
Incroyable#Mackinseygate *
Source https://t.co/MA5GMMMtK2 pic.twitter.com/WvV2u9PE81
Lorsque Macron reçoit les 50 grands patrons de la tech à l’Elysée, ce n’est pas l’Etat qui organise le sommet,
— Philippe Murer 🇫🇷 (@PhilippeMurer) March 24, 2022
C’est Mac Kinsey !
Source https://t.co/MA5GMMMtK2#Mackinseygate pic.twitter.com/T6HCMNjQyn
22/03/2022
Matthieu Aron, auteur d’une enquête sur l’influence des cabinets de conseil, explique comment McKinsey a pris le contrôle de l’État grâce à Emmanuel Macron, sa proximité avec le responsable du groupe en France et sa vision du monde en PowerPoint et en « process ».
Marianne : Pourquoi le cabinet de conseil McKinsey est-il accusé par une commission d’enquête du Sénat de ne pas payer ses impôts en France ?
Matthieu Aron : Le Sénat a mis au jour un système d’optimisation fiscale mis en place par McKinsey France. Un montage fiscal de frais facturés via la maison mère de McKinsey dans le Delaware, aux États-Unis. Ce mécanisme est légal, mais le problème est que le groupe ne paye pas d’impôts en France, tandis que son chiffre d’affaires a atteint les 330 millions d’euros. « Le cabinet McKinsey est bien assujetti à l’impôt sur les sociétés en France mais ses versements s’établissent à zéro euro depuis au moins 10 ans », dénoncent les sénateurs. C’est pour cette raison qu’ils ont saisi les enquêteurs de Bercy.
« La personne responsable au sein de McKinsey de contracter les marchés avec l’administration française est un proche d’Emmanuel Macron. »
Mais on retrouve plus globalement ce cabinet de conseil dans de nombreux secteurs : économie, défense, santé, éducation. Un marché qui dépasse les 18 millions d’euros a notamment été passé avec Bercy en 2021 pour identifier des coupes budgétaires de l’État français. Et le même Bercy ne s’est pas rendu compte, à ce moment-là, que McKinsey ne payait pas ses impôts, c’est tout de même extraordinaire… Dans l’éducation, les sénateurs ont mis au jour un contrat de plus de 500 000 euros pour lequel McKinsey était chargé réfléchir au « métier d’enseignant de demain ». Or en quoi un consultant de McKinsey a-t-il plus de compétences qu’un inspecteur d’académie ou un chercheur pour penser « l’enseignement de demain » ?
(…)
« Emmanuel Macron ? C’est l’idole des consultants ! Tout simplement parce qu’il est comme eux. Au ministère de l’Économie, il les fait déjà rêver. Il s’habille comme eux, il pense comme eux, il connaît leurs codes, les fondements de leurs métiers… » Alain Minc nous a livré ce diagnostic en octobre 2021, lorsque nous l’avons interrogé sur le rapport singulier du chef de l’État avec les « infiltrés ». Il faut revenir au logiciel d’Emmanuel Macron en 2017 pour comprendre. Il conçoit le monde comme les consultants, avec une approche très pragmatique, qui ne se veut pas idéologique, même si elle l’est aussi. Une manière de concevoir le monde par des « process », une approche stylistique qui ressemble un peu à une approche PowerPoint.
21/03/2022
17/03/2022
Le géant américain, qui mène régulièrement des missions de conseil pour l’Elysée et le gouvernement, n’a payé aucun impôt sur les sociétés en dix ans. L’un de ses dirigeants avait affirmé l’inverse en janvier devant une commission d’enquête du Sénat. Dans leur rapport publié jeudi, les sénateurs évoquent un « exemple caricatural d’optimisation fiscale ».
McKinsey avait fait l’objet, début 2021, d’une vive polémique quand l’implication de ses consultants dans la gestion de la pandémie de Covid-19 a éclaté au grand jour. Un an plus tard, le prestigieux cabinet de conseil américain est de nouveau dans la tourmente, cette fois pour des accusations d’optimisation fiscale agressive. « La Firme », comme elle est surnommée, n’a payé aucun impôt sur les sociétés en France depuis dix ans, selon le rapport de la commission d’enquête sénatoriale sur les cabinets de conseil, rendu public jeudi 17 mars, et dont Le Monde a pris connaissance.
Cette révélation est d’autant plus embarrassante, à l’aune de la déclaration faite par l’un de ses dirigeants lors de son audition par les sénateurs, le 18 janvier : « Je le dis très nettement : nous payons l’impôt sur les sociétés en France », a témoigné, sous serment, Karim Tadjeddine, le responsable du pôle secteur public de McKinsey. Une affirmation en contradiction avec les informations obtenues par la commission d’enquête auprès de l’administration fiscale, qui a conduit les sénateurs à saisir le procureur sur cas de M. Tadjeddine. Le faux témoignage devant une commission d’enquête est passible de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.