C’est une information qui tombe mal pour le gouvernement, alors que l’affaire McKinsey n’a pas fini de polluer la campagne d’Emmanuel Macron. La mission des “1000 premiers jours”, confiée par le président de la République au neuropsychiatre Boris Cyrulnik en 2019, afin d’améliorer la prise en charge de la petite enfance, fait partie des fiertés d’Emmanuel Macron. Selon les informations de L’Obs, le cabinet de conseil Roland Berger a été mandaté, en plus de la commission Cyrulnik composée de 18 membres pour plancher sur le même sujet. “Je suis étonné et désorienté par cette nouvelle”, a réagi Boris Cyrulnik qui n’était pas au courant. Sollicité par Le HuffPost, le service de presse de l’Élysée nous a assuré qu’Emmanuel Macron “n’était évidemment pas au courant” car “ces décisions de gestion dépendent des ministères.
Le magazine dévoile également le montant de ces prestations alors que les membres de la commission Cyrulnik avaient, eux, du mal à se faire rembourser leurs déjeuners ou déplacements, selon leurs témoignages recueillis par l’hebdomadaire.
Des prestations qui s’élèvent à 425 565.60 euros, “malgré le scepticisme de la Direction interministérielle de la Transformation publique (DITP) qui a, dixit le rapport sénatorial, estimé qu’elles ‘n’étaient pas au niveau’ et que ‘la valeur ajoutée sur le scénario de chiffrage [n’était] pas à la hauteur d’un cabinet de stratégie’”, écrit notre consœur de L’Obs.
Contacté par Le HuffPost ce 6 avril, l’entourage du secrétaire d’Etat Adrien Taquet a au contraire été “très satisfait des résultats” qui ont permis “à cette grande politique publique d’être déployée sur le territoire”. Cette même source affirme que les deux missions étaient “concomitantes” et “complémentaires”. La DITP s’est chargé de passer un appel d’offre avec le cabinet de conseil pour “la seconder dans ses missions, comme c’est très souvent le cas en cas de charge de travail ou de mission innovante comme celle-ci”, nous explique-t-on. […]