André Mathey est en grève de la faim depuis le 5 avril. Cet artisan du Doubs, installé à Rouhe, près de Quingey, vit avec 583 euros par mois et n’arrive pas à obtenir d’aides sociales. Il a pris la décision de mettre sa santé en danger pour interpeller les élus et les administrations.
[…]Il n’arrive plus à joindre les deux bouts et vit désormais avec 583 euros par mois, largement sous le seuil de pauvreté.
“Si je n’avais pas eu des réserves, faites à une période où j’avais un peu plus de moyens, des pâtes, du riz etc… Je n’y serai pas arrivé. Je cultive aussi des légumes dans mon jardin, après mes journées de travail.”
Son entreprise de sellerie auto-moto (il fabrique des intérieurs pour les voitures) se porte mal depuis la crise sanitaire : moins de devis, des matières premières qui augmentent… Malgré de nombreuses tentatives, il n’arrive pas à toucher la prime covid dédiée aux entreprises, ni le RSA. “Il y a toujours une case dans laquelle je ne rentre pas. Tout le monde le dit : oui je comprends votre situation, mais rien n’est fait.“
Actuellement, la seule aide que touche André Mathey, c’est la prime d’activité de la CAF, soit 28 euros par mois. “Je suis arrivé au bout. Chaque fois que je frappe à une porte on me renvoie à un autre bureau, une autre administration. J’ai l’impression d’être dans ‘Les 12 travaux d’Astérix’ où il est dans le bâtiment de la sécurité sociale, où il monte et descend les étages sans rien avoir. Et là c’est pareil, je suis dans un labyrinthe, je ne sais pas quoi faire.“