La victime, prise à partie par une dizaine d’individus, a été légèrement blessée (cinq jours d’incapacité totale de travail). Son véhicule a également été caillassé. Selon nos informations, un suspect de 21 ans, soupçonné de menaces, a été interpellé. Les autres mis en cause ont réussi à prendre la fuite à l’arrivée des forces de l’ordre.
Un rodéo à scooter
Selon nos informations, le policier hors service avait eu un premier échange avec le groupe dans l’après-midi, en leur demandant de déplacer une voiture qui bloquait le passage. À son retour sur les lieux, vers 20 heures, il était retombé sur la même équipe. Deux de ces jeunes faisaient du rodéo à scooter.
L’un des agresseurs, un adolescent au visage masqué, l’a très vite pris à partie, en lui demandant de quitter les lieux, alors qu’il était encore au volant. Rapidement, les insultes ont fusé contre le fonctionnaire, puis les menaces. La tension est encore montée d’un cran, quand une automobiliste, passant par là, a demandé à l’agent ce qu’il se passait.
Frappé à plusieurs reprises
Un jeune a essayé de frapper le policier, tout en essayant de l’empêcher de sortir de son véhicule. La victime a toutefois réussi à ouvrir la portière puis a été frappée à plusieurs reprises, notamment au visage. L’agent s’est défendu, sans chuter, alors que les suspects tentaient de le faire tomber. À deux reprises, au moins, il a été crié : « C’est un deck » (policier en argot), alors que l’homme n’avait pas décliné sa profession.
« Les familles de policiers subissent aussi les agressions »
Sollicité par Le Progrès, Ludovic Cassier, secrétaire départemental du syndicat Unité SGP Police FO, déplore des agressions « de plus en plus fréquentes » de policiers en civil, qui sont « reconnus dans le cadre de leur vie privée et subissent des agressions verbales ou physiques ».
« Certains font le choix de vivre en dehors des villes où ils travaillent, en espérant rester anonymes. Le coût de la vie oblige d’autres à se loger dans des quartiers populaires plus compliqués, quand on est identifié comme flic. Les familles de policiers subissent aussi les agressions, y compris les enfants dans les établissements scolaires », dénonce le représentant syndical.