EXCLUSIF METROPOLITAIN/ Scandale sanitaire à Montpellier : dimanche matin, un éleveur installé sur le marché sauvage de la Mosson, égorgeait et vendait des volailles à des prix défiant toute concurrence. Ces scènes publiques sont venues rapidement aux oreilles des bouchers de la Mosson-la Paillade qui ne décolèrent pas.
Scandale sanitaire à Montpellier : un boucher égorge publiquement des volailles au marché sauvage de la Mosson. “Si les autorités ferment les yeux, ça va être au tour des cochons et des veaux d’être sacrifiés sur place ?”
« Quand je suis passé sur un coin du parking de la TaM 3M, non loin de l’agence de la Poste et du Grand Mail, j’ai aperçu cinq ou six personnes qui faisaient la queue devant un étal, que je découvrais pour la première fois dans le marché clandestin. J’ai alors assisté à une scène incroyable, je n’en croyais pas mes yeux : un poulet vivant a été récupéré dans une grande cage sur le stand par le vendeur, qui a pénétré dans sa fourgonnette en stationnement pour le saigner et le remettre à un acheteur. Du jamais vu », révèle un témoin ce lundi soir à Métropolitain.
Un boucher ayant pignon sur rue dans le quartier de la Mosson-la Paillade et toujours bien informé, joint par la rédaction, confirme tout et s’interroge : « Après les vendeurs de fruits et légumes à la sauvette tous les week-ends qui font une concurrence déloyale aux commerçants qui payent les taxes etc., voilà qu’on assiste au même trafic pour les poulets, en pleine ramadan, en plus. Si les autorités ferment les yeux, après les volailles, ça va être au tour des cochons et des veaux d’être sacrifiés sur place ? ». Qui est cet éleveur qui était installé pour la première fois ce dimanche sur le marché sauvage ? Pour l’heure, il ne serait pas identifié…
(…) Mais, ce boucher s’inquiète au niveau de l’hygiène : il est formellement interdit d’égorger des poulets sur un marché public, « des règles sanitaires strictes doivent être respectées, même en Afrique, ça n’existe pas, ce sont des pratiques barbares en 2022, c’est incroyable, ça fait peur. Et dire que les acheteurs sont tranquillement repartis dimanche avec les volailles égorgées, qu’ils ont ensuite été obligés d’ébouillanter pour les plumer pour pouvoir les déguster ».
(Merci à Boucan)