Dans une interview publiée mercredi, l’ex-Premier secrétaire du Parti socialiste Jean-Christophe Cambadélis appelle le PS à se dissoudre, après l’échec cuisant d’Anne Hidalgo à la présidentielle, et le Premier secrétaire actuel Olivier Faure à démissionner, pour permettre “la création d’un autre parti“, après l’échec cuisant d’Anne Hidalgo à la présidentielle. Mais “l’agenda de ces 15 jours c’est battre Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron”, insiste-t-il appelant à ce que “tous les leaders de gauche organisent un meeting commun pour battre Marine Le Pen et voter en faveur d’Emmanuel Macron“
L’ex-responsable du PS estime que le parti doit “annoncer, lors du prochain conseil national du 19 avril, qu’on changera tout“, et “annoncer la tenue, à l’automne, d’un congrès d’autodissolution pour la refondation“.
Le Premier secrétaire actuel du PS, Olivier Faure, qui a pris la suite de Jean-Christophe Cambadélis en 2017, “doit annoncer qu’il va démissionner (…). Cela serait une bonne chose pour son élection législative et aussi pour la crédibilisation de la refondation“, estime Jean-Christophe Cambadelis. “Il faut une refondation et la création d’un nouveau parti, un parti social-démocrate et populaire“, insiste l’ex-Premier secrétaire, qui a lancé fin mars un “pôle social-démocrate” destiné à “rassembler les énergies pour un changement majeur à gauche après les élections” présidentielle et législatives.
Concernant le score de 1,75% de la maire de Paris, il estime que “le PS et la candidate Anne Hidalgo n’étaient pas prêts. Le courage ne peut pas tout. Anne Hidalgo ne pouvait pas changer le plomb du PS en or de l’espoir“. Jean-Christophe Cambadélis considère que “ce n’est pas Mélenchon qui est responsable de notre score, c’est nous qui sommes responsables du score de Mélenchon. Tant que nous ne nous serons pas refondés, Jean-Luc Mélenchon semblera un moyen de défendre l’honneur de la gauche“.
Pour les prochaines élections législatives, Jean-Christophe Cambadelis juge “l’union improbable mais la division impossible car ce serait l’auto-élimination“. “Si Marine Le Pen gagne, il faut un front uni des gauches, un candidat commun par circonscription. L’objectif, c’est la cohabitation. Si Emmanuel Macron gagne, ce que je souhaite, c’est la nature de l’opposition qui est en jeu. Soit une opposition frontale, soit une opposition responsable. Pour cela, il vaut mieux décider à la base, au cas par cas en laissant faire les fédérations“, juge-t-il.
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