Le personnel du collège Gérard-Philippe à Cergy (Val-d’Oise) est en grève ce jeudi 14 avril, après une recrudescence de violences ces dernières semaines. « L’absence de sanctions et de suivi rend la situation invivable », s’insurgent-ils.
« On a dépassé un seuil impensable. On se sent comme des moins que rien. J’ai fait plein de boulots… j’ai travaillé à l’usine. Jamais on ne m’a manqué autant de respect », s’insurge Célia. Cette surveillante au collège Gérard-Philippe à Cergy (Val d’Oise) fait grève ce jeudi 14 avril, comme une partie de ses collègues et des enseignants de cet établissement, situé entre les deux quartiers prioritaires de la ville.
Un mouvement social indépendant du contexte électoral d’entre deux tours, insiste le personnel de ce collège en REP (réseau d’éducation prioritaire), qui accueille 630 élèves, selon les chiffres du rectorat. « Tous les jours, les surveillants se prennent des “nique ta mère” et il n’y a aucune réaction de la part de notre hiérarchie. C’est un cirque, ce n’est plus de l’enseignement », regrette, dépité, Christophe*, un jeune professeur qui a pris son premier poste dans ce collège à la rentrée. Les personnels grévistes protestent contre ce qu’ils vivent comme un abandon de la part de leur hiérarchie.
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