Le rappeur havrais, dans un entretien accordé à Mediapart, se dit “obligé” de voter pour le président-candidat face à son adversaire du second tour.
“Je ne pense pas que Macron-Le Pen, ce soit pareil”. Le rappeur Médine prend position pour le second tour de l’élection présidentielle. L’artiste du Havre, qui a récemment sorti son huitième album solo, Médine France, a accordé une interview à nos confrères de Mediapart dans laquelle il revient sur son engagement contre l’extrême droite.
“Marine Le Pen, c’est mon ennemie. Le Front national, c’est mon ennemi, parce que tout ce que j’incarne aujourd’hui en termes de représentativité, ne serait-ce que citoyenne, ne serait-ce que par mon patronyme, ça pose déjà problème”, témoigne-t-il dans le pureplayer.
“Il y a des gens avec qui ont peut dialoguer” à LaREM
Se disant “déçu de la défaite de la gauche”, Médine confie ne pas s’être retrouvé dans tout le quinquennat d’Emmanuel Macron, se sentant “violemment attaqué, offensé dans toute la complexité du citoyen que je peux être aujourd’hui”.
“Il y a eu ces crises successives, les symboles, ce gouvernement avec Darmanin, la chasse aux sorcières aux ‘islamo-gauchistes’ menée par la ministre Frédérique Vidal”, énumère le rappeur havrais, déplorant cette partie de la République en marche qui “va dans les retranchements de la droite dure et ne me convient absolument pas”.
“Mais il y a des gens avec qui on peut dialoguer”, assure-t-il, faisant référence au maire du Havre Édouard Philippe, qu’il a pu côtoyer pour des événements sportifs mais aussi au député Sacha Houlié, “sur le sport et la culture”.
(…) “Si l’extrême droite arrive au pouvoir, ce sera un non-retour: le dialogue ne sera plus possible”, conclut-il.