Trois femmes ont déposé plainte entre jeudi 14 et samedi 16 avril, après avoir été suivies et agressées dans le quartier des Prébendes, à Tours. Le trentenaire, toujours recherché, réclamait un baiser couteau à la main.
“Il a dit “chut”, a approché son couteau à hauteur de ma poitrine et puis… J’ai eu de la chance, je crois.”
Au téléphone dimanche soir, la voix est tremblotante, le discours confus, empreint d’émotion. Claire, 23 ans, s’en excuse, encore choquée.
Dans la nuit de vendredi à samedi, vers 0 h 10, la jeune femme s’est fait suivre dans Tours puis agresser par un homme âgé d’une trentaine d’années, arme blanche à la main. Un couteau, de type Laguiole, que l’assaillant a déplié devant elle. Pour lui arracher un baiser, comme deux autres victimes l’ont rapporté aux policiers depuis jeudi ? “Aux autres, il aurait demandé “un kiss”, moi je n’ai rien entendu, il est resté à une vingtaine de centimètres de moi”, reconnaît Claire.
Derrière la silhouette de cet homme d’abord aperçu au loin, la baby-sitter a rapidement mesuré la menace qui planait sur elle. “Il accélérait à mesure que j’accélérais, raconte-t-elle. À l’intersection de la rue d’Entraigues, j’allais tourner et je me suis dit : tu fonces.”
L’issue de secours entrevue brièvement s’est finalement refermée sur elle. Son agresseur est là, face à elle. “J’étais tétanisée, j’ai pleuré, j’ai supplié”, se remémore Claire.
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Lors de son audition, le gardé à vue a reconnu avoir abordé une jeune femme, un couteau à la main, pour arracher “un kiss”. Mais le tapissage présenté aux trois victimes n’a pas permis de le confondre.
“Nous sommes en poursuite d’enquête”, précise l’officier de direction de permanence, tandis que le suspect a été laissé libre. Il devra comparaître devant le délégué du procureur de la République pour un rappel à la loi en lien avec le port d’arme blanche. En situation irrégulière, il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français avec assignation à résidence.