Soirée agitée, mardi 19 avril, près de l’Hôtel de Région et du parc du Crapa, à Nantes. Une vingtaine de personnes se sont battues, armées de bâtons et barres de fer. Des vitres de quinze voitures stationnées ont volé en éclats. Personne n’a été interpellé. (…)
Mercredi matin, la chaussée affiche les stigmates des dommages collatéraux de ces violences urbaines. Stationnés dans les rues Pierre-Roy et Alain-Gerbault, quinze véhicules de particuliers ont été vandalisés. Des vitres latérales ont été éclatées. De gros impacts ont fracassé des pare-brise. Des débris de verre jonchent les trottoirs et les sièges des voitures. « De la casse purement gratuite. Les victimes sont toujours les habitants », déplore ce riverain, qui promène son chien. Il a vu son quartier glisser progressivement dans la petite délinquance « qui pourrit la vie quotidienne. C’est pénible ».
Ce monsieur en « colère » énumère des faits, « c’est toutes les semaines », et raconte ce qu’il voit régulièrement près de chez lui : « Sans arrêt, le trafic de drogue et le trafic de voitures. Des berlines de luxe sont échangées contre des liasses de billets. Et tout le monde repart très vite. » Il regrette le manque de présence des policiers nationaux et municipaux. « On a peur… On aimerait une protection car on se sent en insécurité. Il y a aussi un déficit d’écoute de la part de la Ville, qui se voile la face. Quand certains se font choper, même la prison ne leur sert pas de leçon. »