Le parlement de la Floride a adopté jeudi un projet de loi supprimant un statut favorable dont bénéficie le parc d’attractions Disney World, le géant du divertissement ayant défendu certains thèmes progressistes peu appréciés des élus républicains.
Le texte devait désormais être promulgué par le gouverneur conservateur de la Floride, Ron DeSantis, dont les relations avec Disney se sont récemment dégradées, même si l’entreprise agit comme un aimant touristique dans son État au climat ensoleillé.
Ron DeSantis ne digère pas que Bob Chapek, le PDG de Disney, se soit prononcé publiquement contre une loi dont il est à l’origine, interdisant d’enseigner des sujets en lien avec l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire. Ce texte est surnommé par ses opposants «Don’t say gay» («Ne parlez pas des gays»).
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Le statut spécial dans le collimateur du texte fut octroyé à Disney à l’époque de la construction du site de loisirs Disney World dans les années 1960. Il offre au géant du divertissement une large autonomie de gestion locale et l’exempte de la plupart des réglementations de l’État.
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La controverse entourant la loi de Ron DeSantis sur les questions LGBT à l’école s’est révélée être un casse-tête pour Disney après la fuite d’une note interne montrant que Bob Chapek hésitait à prendre position sur le texte. Des employés du groupe ont alors manifesté en mars contre l’«apathie» du groupe et des appels au boycott ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux, conduisant finalement le PDG à se déclarer contre la loi.
Retour de balancier
Mais, avec le retour actuel de balancier, les critiques sont désormais les plus vives du côté républicain. «Disney ne dit pas un mot sur la dictature en Chine car cela lui coûterait des milliards de dollars. Mais il n’a aucun problème à utiliser son pouvoir d’entreprise pour mentir à propos de lois adoptées de façon démocratique par les législateurs en Floride», a estimé cette semaine le sénateur Marco Rubio, un ténor républicain.
(Merci à Tintin)