J’pue d’la gueule quand je lis leurs programmes à voix haute
Ils écrivent leurs discours d’la main gauche, la droite est dans nos poches
Font des clins d’œil appuyés à la petite fille d’un borgne
Si j’vais à leurs funérailles c’est pour m’assurer de leur mort
Œil pour œil, dent pour dent, on s’ra aveugles et édentés
Gigantesque est la foule, encagoulée et gantée
A bas le gotha, j’suis le Golem de Gotham
C’est l’son des quotas et quantités d’antifas
J’pisse sur la fleur de lys, sur les fafs, les souverainistes
Les pédérastes de pétainistes, j’pisse sur les racistes
Sur les haineux maladifs qui jouent les asymptomatiques
Ceux qui chient sur les muslims mais panthéonisent Joséphine
Qui mettent le vice en pratique, la vertu en théorie
Les puritains en public mais les gros pervers dans la vie
Les nervis d’la république, les juges, les sugar daddy
Les hommes politique qui revendiquent jusqu’aux royalties de la Bible
J’suis ni le français moyen, ni le moyennement français
Comme dans un film coréen, j’attends la fin pour me venger
J’les compare même pas à des chiens, ils n’ont pas leur loyauté
Y’a que les amérindiens qui peuvent se méfier de l’étranger
L’immigration c’est l’avenir, ça rapporte plus que ça coûte
S’ils ont sauté du navire c’est sûrement pas pour faire la course
S’ils ont traversé la Manche c’est sûrement pas pour faire la manche
Ils veulent qu’on quitte le pays, qu’on sorte les poubelles en partant
Si ces clowns ont mauvaise haleine, c’est qu’ils ont le cœur sur les lèvres
J’suis ni d’Alsace, ni de Lorraine
Ni d’Allemagne, ni de Bohême
Qu’un enfant de colonisé
De Dakar jusqu’à Alger, comme des millions d’étrangers
Mais mon cœur vous ne l’aurez guère
Mon p’tit cœur rest’ra français
