AU PALAIS « Ces pauvres enfants que les adultes ont marchandisés »
Chehrazed, 37 ans est jugée en compagnie de Benyahia, avec qui elle s’est mariée, et d’Ahmed à qui elle a fait reconnaître son dernier enfant, afin de permettre aux deux hommes d’obtenir la nationalité française, en 2016.
Une situation qui se serait répétée avec ses cinq enfants placés. Dès 2015, un policier avait déjà alerté sur les autres reconnaissances de paternité douteuses des enfants de Chehrazed. Celles-ci ayant permis à ses différents compagnons en situation irrégulière d’obtenir un titre de séjour.
[…]Le procureur intervient. « Comment avez-vous su que vous deviez venir alors. Vous êtes toujours ensemble avec monsieur ? » La femme hésite, puis nie faiblement. Le procureur reprend, doucement. « Vous êtes ensemble, mais pour la CAF, il ne faut pas le dire ? », répète-t-il. La femme craque. « Oui, on n’est pas déclaré », finit-elle par admettre. Le procureur tape du poing sur la table. « Voila ! Notez-le, on fera un redressement ! », conclut Eric Maurel.
[…]Le procureur débute ses réquisitions. « C’est un dossier d’une vive actualité. En ce qui concerne la fraude au mariage, on peut se marier puis quitter le foyer parce qu’on est militaire ou capitaine au long cours, par exemple, mais pas uniquement pour obtenir la nationalité française. Le dossier est clair : puisqu’il y a eu échange financier, c’est un mariage blanc ! », assène Eric Maurel. Concernant les enfants, on a là encore le droit de reconnaître un enfant qui n’est pas le sien, dans son intérêt. Mais pas contre de l’argent. »
[…]L’article dans son intégralité sur Objectif Gard