Livraisons de matériel d’évasion en prison, repérages avant des cambriolages, contrebande… L’utilisation malveillante d’« aéronefs sans pilotes » inquiète les services de sécurité.
Un drone piraté, utilisé pour un film commercial, change brutalement de trajectoire et fond à plus de 100 km/h sur le patron d’une grande entreprise. Deux autres appareils bourdonnent autour d’une berline à un feu rouge, gênant le démarrage du conducteur, lorsque des individus cagoulés surgissent et s’emparent du véhicule de luxe. Ailleurs, un engin télécommandé depuis un appartement anonyme dépose au pied d’un dealeur la drogue que vient récupérer un client.
Ces événements n’ont pas eu lieu. Pas encore. Mais pour les services de sécurité, ils illustrent une menace encore en gestation : le détournement d’usage des drones à des fins criminelles.
Le Monde