Marc Trévidic : "Ce qui intéressait la DST à l'époque, c'était les filières afghanes. Il y a eu aussi les projets d'attentats à New York. Un #djihad international de plus en plus. On appelait les filières Ben Laden".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022
M. Trévidic : Les effetssont immédiats. On voyait l'impact de la médiatisation du djihad via internet où l'on galvanise vie des images d'exactions US en Irak. C'et à cette époque que nait l'idée de judiciariser les départs. On va pousser au max l'AMT. #proces13novembre /6618
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
M. Trévidic : Parallèlement, on continue à cette période à croire en France qu'on est invulnérable. Pas d'attentat depuis Saint-Michel. On approche de 2012. En réalité, via l'affaire du voile par ex, on reste dans le collimateur d'Al Qaïda.#proces13novembre /6625
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
Le juge Trévidic, voix un peu émue : "Après ce qui s’est passé, ce massacre au #Bataclan, on peut que regretter de pas l’avoir mis en prison". Car Samy Amimour avait été placé sous contrôle judiciaire, qu'il avait enfreint ensuite et était parti en #Syrie…
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022
Plusieurs salafistes sont placés sur écoute. Beaucoup saluent l'action de Merah. "Je ne pensais pas qu'un humain puisse se réjouir qu'un homme tire à bout portant dans la tête d'un enfant de 3 ans". Le magistrat se dit alors "Ok, on a un grave problème là". #13novembre
— helenesergent (@helenesergent) May 3, 2022
M. Trévidic : C'est l'exode au moment où l'antiterrorisme prend l'eau. Il y a eu Merah. en 2013, la guerre au Mali. Les effectifs ont baissé. Et à peine réorganisés. Mon 1er dossier est celui d'un départ vers l'ASL (à qui on fournissait des armes)#proces13novembre /6632
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
Marc Trévidic décrit un Antiterrorisme en plein marasme au moment d'une vague exceptionnelle de départ vers la Syrie et qui aguerrissent une extrême violence au contact de l'#EI. On est dans une situation d'insécurité totale.
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
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Marc Trévidic : On ne contrôle plus rien. On est incapable de gérer les départs et es retours. On sait qu'on nous en veut. Il y a une volonté de vengeance. Glam et Thalys sont 2 coups de chance. #proces13novembre /6637
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
M. Trévidic : Dans le milieu on se dit, on va se prendre des attentats et on ne peut rien faire. Je me rappelle de cette phrase d'un membre de la DGSI 'on est attaché à un poteau, on attend l'exécution.' cette phrase m'a marqué…#proces13novembre /6638
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
Difficile aussi de se reposer sur l'entourage : "Certains parents nous mentaient. Je me souviens d'un père qui était arrivé en pleurs dans mon bureau mais qui, sur les écoutes téléphoniques, se réjouissait que son fils soit parti faire le djihad", illustre le juge #13novembre
— helenesergent (@helenesergent) May 3, 2022
Beaucoup d'amertume dans l'exposé de Marc Trévidic qui, en dépit de sa connaissance absolue des dossiers, a du quitter son poste en Aout 2015. 'Je ne sais pas quels liens ont été fait après coup entre Hame et les projets de l'#EI" conclut-il …#proces13novembre /6639
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
"Oui", répond d'emblée Trévidic. "C'est difficile pour un juge de se dire finalement je vais pas analyser les cas individuels et mettre tout le monde en prison. Et d'autres part, si on les incarcère et on les juge, ils ne seront jugés que pour ce qu'on leur reproche" #13novembre
— helenesergent (@helenesergent) May 3, 2022
Marc Trévidic : On se dit toujours que les Belges sont mauvais et que nous on est bons…quand je vois qu'on a retrouvé par chance Abaaoud dans 1 buisson.." souligne ironiquement le juge Trévidic, qui paraît presque impressionné ou nerveux face à la Cour#proces13novembre /6641
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
Me Virginie le Roy: On laissé partir des elements dangereux cyniquement pour s'en débarrasser ?
— 𝔾𝕦𝕚𝕝𝕝𝕒𝕦𝕞𝕖 𝔸𝕦𝕕𝕒 (@GuillaumeAuda) May 3, 2022
M. Trévidic : J'enleverai le mot cynique. certains commissaires disaient on n'y arrive pas à les empêcher. Et puis de toute façon, on les bombardera là bas. #proces13novembre /6646
Le juge Trévidic se souvient de tous ceux qui étaient partis à Raqqa et ont voulu déserter aussitôt. Dont cet homme, mais "quand il a voulu déserter, sa femme lui a tiré dessus"#EI #13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022
Et puis le juge rappelle que dans les maisons d'arrêt, il y avait aussi beaucoup de radicalisation. Radicalisation extrême, même. Marc Trévidic : "J'ai vu des gens préparer des attentats en prison avec un téléphone portable"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022
Marc Trévidic qui ajoute que ce n'est pas écrit terroriste sur la tête des gens ! Et qui donne l'exemple d'un délinquant "avec ses Ray Ban et ses commerces et qui était pourtant fortement radicalisé"#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022
Marc Trévidic : "Quand un meurtrier tue, il peut nier, mais il sait que c'est mal. Quand un terroriste tue, il pense que c'est juste".#13Novembre
— Sophie Parmentier (@sophparm) May 3, 2022